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Avril 1919 : création de l’OIT

lundi 27 avril 2009

L’organisation internationale du travail émerge à la fin de la guerre

En avril 1919, le 11, a été actée la création de l’Organisation internationale du travail (OIT) par la Conférence de la paix, réunie à Versailles, dans le but d’améliorer la condition des travailleurs et de permettre par là même l’avènement d’une paix universelle et durable.

Dès l’origine, elle est organisée sur uneprésence tripartite (Etat, patronat, syndicats) de tous les États membres. Sont institués une Conférence générale réunie au moins annuellement, un Conseil d’administration de 24 membres et le Bureau international du travail sous son contrôle.

La première session s’est déroulée à Washington et le traité de Versailles lui avait fixé un ordre du jour important : la journée de huit heures ou la semaine de quarante huit heures, les moyens de prévenir le chômage et ses conséquences, le travail des femmes et celui des enfants, l’interdiction du travail de nuit des femmes dans l’industrie et l’interdiction du phosphore jaune dans l’industrie des allumettes. Elle choisit de désigner comme directeur général du Bureau de l’Organisation (BIT) Albert Thomas, homme politique français, qui pendant 13 ans développa et donna du poids à cette institution.

En 1946, l’OIT est devenue la première institution spécialisée des Nations Unies.

Depuis 90 ans, elle se consacre à améliorer l’accès des hommes et des femmes à un travail décent et productif, dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité et de dignité. Elle a pour principal objectif de promouvoir les droits au travail, d’encourager la création d’emplois décents, de développer la protection sociale et de renforcer le dialogue social dans la gestion des problèmes liés au monde du travail.

Pour cela, elle établit une réglementation internationale du travail, par l’adoption de Conventions internationales votées et ratifiées par les États membres. Tout État qui a ratifié une Convention doit la mettre en application. Si certains tardent parfois à les ratifier et à les mettre en œuvre, ces conventions ont permis déjà d’améliorer la condition de nombreux salariés. Et le travail doit continuer dans les pays émergents ou en développement.