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Coopération internationale syndicale

vendredi 9 avril 2010

Coopération internationale syndicale, Le syndicat allemand DGB installe un centre de formation au Brésil. Pourquoi pas la CES ?.

Dans le but de renforcer les liens syndicaux entre le Brésil et l’Allemagne, la centrale syndicale allemande DGB prépare l’ouverture d’un bureau à Sao Paulo. En s’appuyant sur cette infrastructure, l’organisation projette de participer à la formation de syndicalistes sud-américains. (Selon une dépêche de l’agence Planet Labor) Coup de chapeau donc à la confédération syndicale allemande.

Les confédérations syndicales de nombreux pays mènent des activités de coopération avec des centrales syndicales de pays en développement. Les Scandinaves, les Hollandais notamment interviennent auprès des syndicalistes du Tiers Monde avec des moyens importants. Ces interventions sont financées par les pouvoirs publics par l’intermédiaire de conventions officielles. Les organisations syndicales françaises bénéficient aussi de soutiens publics, pour des actions de coopération, même si les dotations mises à leur disposition sont très inférieures à ce dont disposent les syndicats des pays du Nord de l’Europe.

Ces actions de coopération syndicale sont très utiles à des organisations qui manquent cruellement de moyens humains et matériels. Deux réflexions viennent à l’esprit à ce propos.

Il s’agit en l’espèce de coopération bilatérale d’une organisation syndicale nationale à une autre organisation nationale. La Confédération syndicale européenne s’efforce de coordonner ces interventions nationales. Leur européanisation bute sur le fait que les crédits dont bénéficient les syndicats européens sont versés par les pouvoirs publics de leur pays et qu’ils ne peuvent être mis dans « un pot commun » européen. De la même manière qu’il n’existe pas d’ambassades de l’Union européenne, il n’existe pas de centre européen de coopération syndicale. Est-ce définitif ?

La deuxième réflexion est que plusieurs comités d’entreprise européens se sont transformés en comités d’entreprise mondiaux. Leur composition comprend donc des représentants des salariés de différents continents. On sait que les syndicalistes allemands de Volkswagen avaient mené des actions de formation dans l’usine du Brésil auprès des syndicalistes. Il y a là une piste de coopération internationale syndicale.