En 1961 existent, pour le secteur privé, le régime de retraite de la Cnav, branche de la sécurité sociale créée en 1945 et la retraite complémentaire des cadres, l’Agirc, créée par un accord national de 1947. Or, pour les salariés non cadres, la Cnav n’assure qu’une retraite modeste, en raison du système de plafond et du taux maximum de 50 %. Aussi dans certains secteurs d’activité, des compléments sont-ils mis en place dans les années 50 : AGRR, association générale des retraites par répartition (1951), UNIRS, union nationale des institutions de retraites des salariés (1957). Mais ils ne couvrent qu’une partie des salariés.

Un accord négocié entre le patronat et les syndicats est signé le 8 décembre 1961. Il généralise le système de la retraite complémentaire (avant la loi de généralisation de 1972) et fédère les institutions existantes dans l’ARRCO.

Cette institution met en œuvre une gestion paritaire et fonctionne sur le double principe de la répartition et de la solidarité, interprofessionnelle et intergénérationnelle pour assurer une retraite complémentaire aux salariés du secteur privé.

De nombreux accords jalonnent ensuite son histoire, pour faire face aux multiples changements économiques, sociaux et démographiques qui sont survenus au cours de ces 50 ans d’existence.