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L’insertion par l’activité économique en 2016

mercredi 10 janvier 2018

L’insertion par l’activité économique (IAE), créée à l’initiative de travailleurs sociaux dans les années 1960 pour favoriser l’autonomie des personnes par le travail est légitimée en 1979 et officiellement reconnue en 1998 par la loi de la lutte contre les exclusions. En 2016, elle maintient ses emplois (132 000 salariés) grâce au dynamisme du secteur de l’intérim. Les personnes accueillies sont les personnes les plus éloignées de l’emploi, 42 % des salariés de l’IAE percevaient un minima social avant leur embauche en 2016. Ce sont le plus souvent des hommes et des personnes peu diplômées. Plus d’un tiers des salariés en insertion travaillent dans le domaine des services à la personne.

Le secteur de l’insertion par l’activité économique (IAE) a pour mission d’aider les personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles pour se réinsérer sur le marché du travail. Son cadre juridique repose sur un conventionnement de ses structures avec l’État au niveau départemental qui leur ouvre droit aux aides financières, un agrément par Pôle emploi qui permet aux personnes recrutées d’intégrer un parcours d’insertion, un pilotage local du dispositif par le CDIAE (conseil départemental de l’insertion par l’activité économique).

L’IAE comprend 3 700 structures régies par différents statuts juridiques :

  • Les ateliers et chantiers d’insertion (ACI) et les associations ou entreprises du secteur marchand accueillent près de 40 % des salariés en insertion et 47 % en équivalent temps plein (ETP).
  • Les associations intermédiaires (AI), associations loi 1901 conventionnées par l’État, représentent 18 % des structures. Elles mettent à disposition près de la moitié des personnes en insertion (43 %) mais un quart seulement en ETP
  • Les entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI), soumises à la règlementation juridique sur les entreprises de travail temporaire, regroupent 260 structures pour 13 300 salariés. L’évolution de l’activité des ETTI est comparable à celle de l’intérim et plus particulièrement à celle du secteur de la construction.
  • Les GEIQ (groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification), ne sont pas des structures d’insertion au sens de la loi de 1998 mais ils participent à l’insertion professionnelle des personnes en difficulté. Ils recourent principalement aux contrats de professionnalisation pour permettre à leurs salariés d’alterner situations de travail concrètes et apprentissages théoriques.

Les ACI ont fait le choix en 2016 de privilégier des durées de travail plus longues en offrant à leurs salariés des contrats plus durables : le nombre d’ETP augmente de 4 % tandis que le nombre de salariés se stabilise (+0,8 %).

Les salariés peuvent être embauchés sous différents types de contrat : les contrats à durée déterminée d’insertion (CDDI) d’une durée pouvant varier de 4 à 24 mois maximum sauf dérogation, les contrats d’usages, les contrats de missions… Les salariés à temps complet sont majoritaires dans les EI (66 %) tandis que la quasi-totalité des contrats signés dans les ACI sont à temps partiel. Les temps de travail hebdomadaires les plus réduits sont réservés aux personnes les plus en difficulté, cela concerne une majorité d’entrants. La plupart des salariés voient leur contrat renouvelé une ou plusieurs fois dans la limite de 24 mois.

Domaines d’activité des salariés de l’IAE nouvellement embauchés en 2016
Domaine %
Services à la personne et à la collectivité 35 %
Agriculture et pêche, espaces naturels et espaces verts, soins aux animaux 18 %
Construction, bâtiment et travaux publics 12 %
Transport et logistique 10 %
Installation et maintenance 7 %
Hôtellerie, restauration, tourisme, loisirs et animation 5 %
Industrie 5 %
Autres domaines
- Commerce vente et grande distribution 3 %.
- Support à l’entreprise 2 %
- Communication, média, multimédia, santé, spectacle 1 %...7 %

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Plus d’un tiers des salariés en insertion travaillent dans le domaine des services à la personne ou à la collectivité (près de 55 000 personnes embauchées en 2016) :

  • Dans les EI, les premières embauches s’effectuent principalement sur des métiers de services à la collectivité (47 %), en particulier dans la propreté et l’environnement urbain (24 %) et le nettoyage et la propreté industrielle (18 %).
  • Plus de la moitié des nouveaux salariés dans les AI exercent des métiers de services essentiellement dans l’aide à la personne (23 %) et dans le nettoyage et la propreté industrielle (22 %).
  • Les nouveaux salariés des ACI sont plutôt affectés à l’entretien des espaces naturels et des espaces verts (27 %) et dans le secteur de la production agricole (9 %).
  • Le secteur de la construction est dominant dans les ETTI : 40 % des nouveaux salariés en insertion y travaillent, mais aussi 17 % dans le domaine du transport et de la logistique et 13 % dans les services à la collectivité et à la personne.

Les salariés de l’IAE sont le plus souvent des hommes, des personnes peu diplômées et des bénéficiaires des minima sociaux. Des différences subsistent toutefois entre les structures, les ETTI embauchent 70 % d’hommes et les AI embauchent 60 % de femmes dans le champ des services aux particuliers. Les séniors sont peu représentés.

Exemple d’une entreprise en IAE : Inter Relais : http://www.inter-relais.asso.fr

Implantée en métropole Toulousaine et membre du réseau national COORACE, elle a pour mission l’accueil, l’accompagnement et le retour vers l’emploi durable de ses salariés en parcours d’insertion professionnelle.

  • En 2016, elle a fourni 46 000 heures de travail à ses salariés. 130 personnes ont eu des missions de travail dont 29 équivalents temps plein.
  • Pour 370 clients, dont 23 % sont des collectivités, 17 % des particuliers, 40 % des associations, 10 % des entreprises, et 10 % des bailleurs sociaux.
  • Type d’emplois : 16 % d’emplois familiaux auprès des particuliers, 55 % d’emplois nettoyage de locaux, 45 % d’agents d’espace urbain, de manutention, divers et 4 % d’emplois du bâtiment.
  • Deux conseillers en insertion accompagnent les salariés.
  • En 2016, 29 salariés ont quitté la structure dont 60 % dans une dynamique positive d’emploi (CDD de plus de 6 mois, CDI, formation qualifiante).
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Référence