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La solitude progresse selon la Fondation de France

samedi 13 septembre 2014

La Fondation de France vient de publier son rapport 2014 sur les solitudes. C’est le quatrième sondage depuis 2010, ce qui permet de saisir des évolutions, d’autant qu’il s’opère auprès de 4 000 personnes.

  1. 1 Français sur 8 est seul (contre 1 sur 10 en 2010) et 1 sur 3 risque de le devenir (1 sur 4 en 2010).
    1. En 2014,1 Français sur 8, soit 5 millions de personnes, est seul. Ils sont un million de plus qu’en 2010 à ne pas avoir de relations sociales au sein des cinq réseaux de sociabilité (familial, professionnel, amical, affinitaire ou de voisinage).
  1. 1 Français sur 3 n’a accès qu’à un seul réseau social.
    1. Fragilisé, il se trouve dans une situation d’exclusion potentielle sans en avoir conscience. Le risque d’exclusion progresse donc chez les inactifs, les bas revenus et les moins de 40 ans et les plus âgés (+75 ans). Par ailleurs, selon l’étude, les réseaux sociaux virtuels par internet ne sont pas une compensation au manque de liens sociaux habituels : 80% des personnes en situation de solitude objective ne les fréquentent pas.
  1. 1 Français sur 10 se sent exclu, abandonné ou inutile.
  1. 4 Français sur 10 n’ont pas de contact avec leur famille au-delà de quelques rencontres annuelles.
  1. 1 Français sur 4 n’a pas de relations amicales soutenues.
  1. Les plus âgés sont de plus en plus seuls.
    1. De toutes les générations, celle des 75 ans et plus est celle qui a été la plus impactée par la montée des solitudes en France : 1 personne âgée de plus de 75 ans sur 4 est seule (27 % en 2014 contre 16 % en 2010). 41 % n’ont plus de contact avec leurs enfants. 50 % n’ont plus de réseau amical actif. 52 % n’ont pas de relations avec leurs voisins. 64 % n’ont aucune activité collective (club, association, etc). Le phénomène est particulièrement visible et s’amplifie dans les villes de plus de 100 000 habitants.
  1. En parallèle la solitude s’aggrave chez les plus jeunes.
    1. Le phénomène touche les 18-29 ans, jusque-là préservés et chez les moins de 40 ans, la solitude a doublé en 4 ans (7 % en 2014 contre 3 % en 2010). Il en va de même chez les chômeurs de plus de 50 ans (29.% se sentent seuls). Comme quoi l’insertion sociale par le travail est essentielle. Le handicap accentue la perte d’autonomie surtout chez ceux qui sont pauvres ou précaires.
  1. La solitude s’installe en ville.
    1. 13 % des habitants des grandes métropoles sont seuls (contre 8% en 2010), situation plus dégradée dans les zones d’habitat social. 36 % des Français n’ont pas ou peu de contact avec leurs voisins (contre 31 % en 2010) au-delà des relations de politesse. La majorité d’entre eux (52 %) exprime une difficulté grandissante à se faire des amis dans son quartier, à organiser des moments conviviaux entre voisins (56 %) ou tout simplement à connaître des gens et à discuter avec eux.
      C’est dire l’importance des actions en faveur de la reconstitution de liens sociaux, en particulier par la sensibilisation des proches à leur responsabilité, par l’offre de travail et d’activités sociales, notamment auprès des publics ainsi identifiés.

      Le document :
      http://bit.ly/1wjMjed