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Le diplôme reste déterminant dans l’insertion des lycéens professionnels et des apprentis

samedi 14 juillet 2018

Alors que de nombreux jeunes abordent la phase finale des examens, le ministère de l’Éducation nationale révèle qu’en février 2017, sept mois après la fin de leurs études professionnelles en lycée, 48 % des lycéens et des apprentis sortant du niveau CAP au niveau BTS ont un emploi. Cela représente une hausse de trois points par rapport à 2016. Et, quel que soit le niveau de formation, obtenir le diplôme demeure déterminant dans l’insertion des jeunes. L’étude intègre les apprentis en formation dans le système scolaire de formation initiale.

Le taux d’emploi des diplômés est plus élevé

En 2017, le taux d’emploi des jeunes sortant de cycle professionnel en lycée quel que soit le niveau de formation est de 48 %. Mais les diplômés ont un taux d’emploi de 51 % contre 38 % pour ceux qui n’ont pas obtenu le diplôme préparé. Et, plus le niveau de formation est élevé, plus les chances d’obtenir un emploi rapidement sont importantes. Ainsi, le taux d’emploi des jeunes est de 29 % à la sortie d’un CAP, 46 % pour les sortants d’un bac professionnel et 64 % à l’issue d’un BTS.

Des résultats en progression

Ce résultat moyen de 48 % progresse de trois points, après avoir déjà augmenté de deux points en 2016. Tous les niveaux de formation suivent cette tendance. L’amélioration pour l’année 2017 concerne plus particulièrement les jeunes de niveau baccalauréat professionnel (+ 3,4 points), signe de l’amélioration de la conjoncture économique. Parmi les sortants de niveau CAP et ceux de niveau BTS, la proportion de jeunes en emploi sept mois après la fin de la formation augmente d’environ deux points.

Le lien formation-emploi

En moyenne, 59 % des ex-lycéens ou apprentis en emploi déclarent que celui-ci correspond à leur niveau de diplôme. Les sortants diplômés citent plus souvent cette correspondance que ceux qui n’ont pas obtenu le diplôme en fin d’année (plus de vingt points d’écart) : 63 % des diplômés trouvent que leur emploi est en adéquation contre 39 % des non diplômés. Au niveau du CAP, ces taux sont un peu plus élevés que sur les autres niveaux. Quant à la spécialité de formation, 56 % des ex-lycéens l’estiment en correspondance avec l’emploi occupé. Ils sont 60 % dans ce cas lorsqu’ils sont diplômés et 36 % pour les non diplômés.

Les différents types d’emploi

Le type d’emploi principalement occupé sept mois après la sortie du lycée est un emploi à durée déterminée (38 %), auquel on peut ajouter l’intérim (19 %, en hausse de quatre points), le contrat de professionnalisation (9 %) et les emplois aidés (1 %, en baisse de trois points). Au total, les deux tiers des emplois peuvent être qualifiés de temporaires. Les emplois à durée indéterminée représentent, comme en 2016 et 2015, 33 % des situations de travail.

L’intérim concerne davantage les non diplômés que les diplômés (24 % contre 18 %). En revanche, les contrats de professionnalisation sont plus représentés parmi les diplômés (10 % contre 3 %). Les jeunes qui n’ont pas obtenu leur diplôme ont un peu plus souvent un emploi à durée indéterminée que les diplômés, mais il s’agit alors plus fréquemment de CDI à temps partiel.

Un jeune en emploi sur cinq travaille dans l’entreprise de stage

Les études professionnelles en lycée comportent des stages en entreprise obligatoires. Sept mois après la fin de la formation, 19 % des jeunes en emploi travaillent dans l’entreprise où ils ont effectué leur stage, et ce, quel que soit le niveau de sortie.

Les garçons sont plus souvent en intérim

L’emploi des jeunes hommes est plus souvent marqué par l’intérim. Ce type de contrat représente 25 % de leurs emplois, contre 12 % pour les jeunes femmes. Celles-ci sont, en revanche, plus souvent à temps partiel.

Globalement, les filles et les garçons ont le même taux d’emploi sept mois après la fin des études. Un léger écart existe pour le bac professionnel à l’avantage des garçons : 47 % des garçons de ce niveau sont en emploi contre 44 % des filles.

L’importance de la spécialité préparée

La spécialité du diplôme préparé joue aussi bien sûr dans l’insertion professionnelle des jeunes. Globalement, les formations aux services (60 % des sortants) mènent plus souvent à l’emploi que celles de la production. Les taux d’emploi sont respectivement de 50 % et 46 %.

Toutefois, de fortes disparités existent à l’intérieur même de ces grands regroupements. Quatre spécialités regroupent plus de la moitié des sortants de lycées : le « Commerce-vente » avec 19 % des sortants, les « Services aux personnes » (12 %), la « Mécanique et structures métalliques » ainsi que « Finances-comptabilité » avec 11 % des sortants chacune.

Les détenteurs d’un permis de conduire sont plus souvent en emploi

Plus de trente points séparent le taux d’emploi des jeunes qui ont leur permis de ceux qui ne l’ont pas. Quel que soit le niveau, et qu’ils aient obtenu leur diplôme ou pas, les détenteurs du permis de conduire sont toujours plus en emploi que les autres. L’écart est particulièrement fort pour les lycéens sortants d’un CAP : 54 % contre 19 %. Ce chiffre confirme l’importance de cette question pour l’insertion des jeunes dans l’emploi et devrait entrainer plus d’attention des pouvoirs publics.
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Source
http://www.education.gouv.fr/cid61014/le-diplome-reste-determinant-dans-l-insertion-des-lyceens-professionnels.html