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Le halo du chomage. Entre chômage et inactivité

dimanche 13 décembre 2009

Les chiffres du chômage d’octobre 2009 viennent de tomber : ils sont mauvais, + 52000 demandeurs de catégorie A.

On retrouve le rythme de progression du printemps dernier. En un an l’augmentation a été de 25 %. Résultat : plus de 4 millions de demandeurs d’emploi pour les catégories A, B, et C. pour la métropole et les DOM. Davantage de moins de 25 ans et de plus de 50 ans.

De plus, une étude de l’INSEE, opportune, attire l’attention sur le « halo » du chômage, c’est-à-dire les 770 000 inactifs de 15 à 64 ans qui, en 2007, ne sont pas comptés comme chômeurs au sens du BIT, même s’ils souhaitent travailler, parce qu’ils ne sont pas disponibles rapidement pour travailler.

Pourquoi cette indisponibilité ? Attente de résultat de démarches, formation, garde d’enfants, maladie ou raisons personnelles. Ces personnes sont pourtant plus proches du marché du travail que les personnes qui déclarent ne pas souhaiter travailler. Un trimestre plus tard pourtant, 14 % d’entre eux occupent un emploi et plus du quart se sont inscrits comme demandeurs d’emploi. Leur accès à l’emploi est nettement plus important que celui des inactifs ne souhaitant pas travailler mais reste moins fréquent que celui des chômeurs BIT, dont un quart a un emploi le trimestre suivant.

Ce « halo » du chômage forme un groupe hétérogène et mouvant : ainsi 233 000 sont en voie de formation ou en fin d’études, capables, quand ils en sortent, de trouver un emploi immédiatement (20 %) ou s’inscrivant comme demandeurs d’emploi le trimestre suivant. Mais on y trouve aussi des « travailleurs découragés » (49 000) dont beaucoup s’inscriront comme chômeurs dès que l’état du marché du travail s’améliorera. Comme le note Denis Clerc dans Alternatives économiques, un chômage accru ne diminue donc pas le souhait de travailler, mais seulement l’intensité de la recherche d’emploi.