jeudi 14 octobre 2010
La législation des Etats-Unis conteste le droit de s’organiser syndicalement à différents groupes de salariés. C’est le cas des ouvriers agricoles, de certains salariés du secteur public, des travailleurs domestiques. Mais pour les salariés des entreprises du secteur privé créer un syndicat dans une entreprise n’est pas chose aisée, les employeurs exerçant des pressions antisyndicales fortes et parfois sophistiquées.
Ainsi, selon un rapport récent de la confédération syndicale mondiale, des entreprises se sont spécialisées dans les manœuvres antisyndicales pour décourager les salariés qui auraient la tentation de s’organiser. Ces consultants coûtent cher, mais pour beaucoup d’employeurs leur liberté est à ce prix.
On notera que ces consultants cow-boys sont aussi utilisés par certaines entreprises du Royaume-Uni. C’est par exemple le cas de l’entreprise Cranberry Foods, leader dans le traitement de la viande de dinde.
Mais est-ce seulement la pratique des entreprises nord américaines ? Selon l’ONG Human Rights Watch, de nombreuses entreprises européennes qui déclarent respecter les droits des travailleurs selon les normes internationales, porteraient atteinte à ces droits dans le cadre de leurs activités aux Etats-Unis. Dans un rapport publié par cette ONG, Sodexo et Saint Gobain seraient dans ce cas. Le rapport décrit des pratiques de pression et de répression à l’encontre des salariés identiques à celles des entreprises américaines !
Au cours de ses recherches sur les pratiques des entreprises européennes, Human Rights Watch a constaté que :
http://www.ituc-csi.org/usa-unresolved-problems-with-the.html
http://www.hrw.org/en/news/2010/09/01/us-european-corporate-hypocrisy