mercredi 20 janvier 2016
Les revenus de l’économie de la culture et de la création ont représenté 83,6 milliards d’euros en 2013 dont 72,7 milliards de revenus directs. Les secteurs des arts visuels, de la publicité et de la télévision représentent près de 50 milliards d’euros, soit 50 % du total des industries de la communication et de la culture. Les arts visuels, la musique et le spectacle vivant sont les trois principaux employeurs avec 64 % d’un total d’1,3 million d’emploi dont une part essentielle vient de l’activité indirecte liée notamment au secteur de la restauration et du patrimoine bâti. L’emploi baisse dans certains secteurs : celui du cinéma (-9 %), de la presse (-6 %), de la télévision (-4 %), du livre (-3 %), l’industrie du livre (-10 %), de la radio (-4 %)...
Comment définit-on le champ de l’emploi culturel ?
Au-delà du noyau dur centré sur les biens et les services culturels, quel halo intègre-t-on ? Après plusieurs tergiversations, le Ministère de la culture avec son département des études, de la prospective et des statistiques (DEPS), s’est rapproché de l’UNESCO et de l’Union Européenne et a ciblé onze secteurs pour définir le champ de la culture : le spectacle vivant, le patrimoine, les arts visuels, la presse, le livre, l’audiovisuel, la publicité, l’architecture, le cinéma, les industries de l’image et du son, l’accès aux savoirs et à la culture.
L’intervention financière de l’État dans les domaines de la culture et de la communication est en 2012 de 13,9 Md € (dont 11,6 Md € en crédits budgétaires, 1,4 Md € en dépenses fiscales et de 0,9 Md € en taxes affectées).
L’effort total des collectivités territoriales en faveur de la culture pour la métropole et les départements d’outre-mer est de 7,6 Mds € en 2010. Les départements en 2010, ont dépensé 1,4 Md € (2,2 %) de leur budget total et les régions 0,7 Md€ (2,5 % de leur budget).
Quels sont les secteurs financés ?
Quelles sont les annonces de l’État pour aider le secteur culturel ?
La Ministre de la Culture, Fleur Pellerin, confirme la création d’un fonds pour l’emploi et de sa commission de préfiguration qui aura pour vocation, après avoir acté les modalités de fonctionnement de ce fonds, d’étudier l’amélioration des droits des salariés liés à l’abattement des frais professionnels et à l’accès des entreprises de spectacle au pacte de responsabilité. Ce fonds doit servir à financer des mesures de soutien à l’emploi direct qui soient immédiatement perceptibles pour les salariés. D’autres mesures sont mises en place :
L’État revendique sa responsabilité sociale : « Il revient à l’État, à côté de sa politique de soutien et sa responsabilité de régulateur, d’être exemplaire et de promouvoir l’emploi de qualité notamment en luttant contre la permittence ».
L’assurance chômage sera renégociée au niveau professionnel pour le secteur particulier du spectacle dans un cadre défini au niveau interprofessionnel. Faute de mesures incontestables de la représentativité sur l’ensemble du périmètre concerné, la CFDT, la CFTC, la CGT, la CGC, la CGT-FO disposeront chacune d’une voix.
Les négociations sur la liste des métiers compatibles avec l’assurance chômage des intermittents (voir loi Rebsamen) continuent.
Référence :