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L’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur progresse

samedi 9 juin 2018

Que deviennent les diplômés de master, diplôme à bac + 5 recherché par un grand nombre d’étudiants, alors que le taux général de chômage reste très fort ? Le service statistique (SIES) du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a analysé les résultats des enquêtes des universités sur le devenir professionnel des diplômés de 2014, 18 et 30 mois après leur diplôme.

Un taux de poursuite d’études de près de 2 diplômés sur 5

Les possesseurs de masters d’enseignement sont à 39 % en poursuite d’études, un peu plus que les masters classiques qui continuent à 37 %. Les sciences-technologies-santé et les lettres-langues-arts le font un peu plus souvent que les diplômés de droit-économie-gestion, et bien plus que ceux de sciences humaines et sociales.

Un taux d’insertion professionnelle en hausse

Pour ceux qui, après leur diplôme, sont allés directement vers le travail, 86 % sont en emploi 18 mois après et 91 % au bout de 30 mois, à taux semblables pour les femmes et les hommes ; 43 % dans une région autre que l’université où ils ont étudié. Cependant cela varie selon les disciplines, avec un taux supérieur pour le droit-économie-gestion (93 %), au niveau moyen pour les sciences-technologies-santé, mais inférieur pour les lettres-langues-arts et les sciences humaines et sociales (87 %). Quant à ceux qui ont réussi un master d’enseignement, ils sont à 97 % en emploi.

Ils ont trouvé un emploi auprès d’employeurs différents, à 93 % dans la fonction publique pour les masters d’enseignement ; aux ¾ dans le secteur privé pour les autres masters, en particulier pour le droit-économie-gestion et pour les sciences-technologies-santé, mais aussi à 9 % dans le secteur associatif et 17 % dans la fonction publique, surtout pour les lettres-langues-arts et les sciences humaines et sociales.

Des conditions d’emploi stables mais disparates

Hors débouchés rapides dans l’enseignement pour les masters de ce type, les diplômés sont, 18 mois après, à 60 % en emploi stable, à 92 % à temps plein, à 56 % en catégorie cadres et 25 % dans les professions intermédiaires. Ils ne progressent que peu entre 18 et 30 mois sur le critère du temps plein, mais gagnent 13 points en stabilité de l’emploi et 6 pour la catégorie cadre.

Cependant, là aussi les inégalités existent entre les filières, avec de nets écarts entre elles, de 58 à 79 % pour la stabilité de l’emploi, encore plus fort pour les classifications cadres et professions intermédiaires, de 70 à 94 %, mais plus resserrés pour l’emploi à temps plein (85 à 98 %). Le droit économie et gestion est le mieux placé dans chaque critère, les sciences-technologies-santé en second.

Les écarts sont autant significatifs entre hommes et femmes : -8 points pour la stabilité de l’emploi, -4 points de temps pleins et -17 points d’emplois cadres.

Des salaires en hausse, mais avec des inégalités

Leur salaire médian était, au 1er décembre 2016, de 1 930 €. Mais des écarts de 300 € par mois existaient entre les disciplines les plus rémunératrices (sciences et droit) et celles qui le sont moins (lettres-langues-arts et sciences humaines et sociales). Entre 18 et 30 mois, la progression est malgré tout de même niveau, entre 5 et 7 %.

L’autre inégalité salariale est là aussi entre femmes et hommes : 270 € de différence de salaire net médian 30 mois après leur diplôme (1 800 contre 2 070 €). Cette différence existe dans toutes les familles de disciplines sauf les diplômés de lettres-langues-arts, famille aux emplois les moins bien payés.

Ainsi, les diplômes universitaires à bac +5 permettent bien une insertion professionnelle, en hausse ces dernières années : on retrouve là le plus du diplôme pour l’insertion dans l’emploi. Cependant les taux d’insertion, les conditions d’emploi, les catégories, leurs niveaux de rémunération varient selon les disciplines, le sexe et, on pourrait l’ajouter, selon les universités.
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Sources

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