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La recherche du premier emploi

mercredi 11 juin 2014

Comme il le fait tous les 3 ans, le Cereq vient de publier les résultats de son étude sur l’emploi en 2013 de la « génération 2010 » 3 ans après la fin de ses études.

Les données

Trois ans après la sortie de leurs études, près de 2/3 des jeunes sont en CDI (59 %) en 2013, avec un accès immédiat ou rapide à un emploi durable.

Mais 22 % sont au chômage 3 ans après, au lieu des 14 % pour la génération 2004, ce qui représente une nette dégradation de la situation.

% de chômage 3 ans après la fin d’études Génération 2010 Génération 2004
Non diplômés 48 % 32 %
Diplôme secondaire 25 % 15 %
- dont CAP-BEP 32 % 17 %
Enseignement supérieur court (BTS-DUT) 11 % 7 %
Enseignement supérieur long 9 % 6 %
- dont écoles d’ingénieur 4 %
- dont études paramédicales 2 %
Doctorat 6 % 7 %

Les inégalités d’insertion s’accroissent

Surtout, le niveau d’études et de diplôme de sortie est de plus en plus discriminant, non seulement pour chacune des générations, mais aussi dans la différence d’aggravation que l’on trouve entre ces deux générations : le diplôme est plus que jamais un atout. L’effet de crise est important, mais l’absence de diplôme fragilise de plus en plus les jeunes.

D’autre part, on peut, pour certains diplômes, se demander s’il y a adéquation ou inadaptation des formations, tant en contenu qu’en nombre de diplômés, avec les besoins des emplois. Le taux de chômage des CAP-BEP a quasiment doublé entre les deux générations, les bacheliers et licenciés de disciplines générales ont beaucoup plus peiné à s’insérer professionnellement ; les diplômés de masters en lettres et sciences humaines, et en droit et gestion ont eu plus de difficultés également que ceux de 2004. Alors que les diplômes professionnalisés, à partir du bac professionnel, ont connu une plus faible dégradation.

Les conditions d’emploi des jeunes qui s’insèrent

Enfin, l’aspect plutôt inattendu et positif de cette étude est que « les conditions d’emploi, pour ceux qui parviennent à accéder à l’emploi, ne sont pas bouleversées ; elles sont plutôt maintenues, avec une part de CDI qui est relativement stable et des salaires qui sont relativement maintenus » : le salaire médian de la génération 2010, avec 1 450 €, est quasiment de même niveau que pour la génération 2004.