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Violation des droits syndicaux

dimanche 27 novembre 2011

Violations des droits syndicaux 2010 : Le rapport annuel de la CSI, confédération syndicale internationale.

La lecture de ces violations des droits devrait persuader tous ceux qui vivent et travaillent dans l’Union européenne qu’ils connaissent une situation particulièrement enviable. L’espace social européen, avec ses problèmes, son chômage, ses déficits demeure une aire de démocratie enviée de bien des peuples.

Cette année encore, la région des Amériques a été la plus meurtrière en raison du nombre toujours élevé d’assassinats de syndicalistes en Colombie (49) et au Guatemala (10), outre 20 tentatives d’assassinats en Colombie et deux au Guatemala. Des assassinats ont également été enregistrés au Bangladesh, au Brésil, au Honduras, en Ouganda, au Pakistan, aux Philippines, au Salvador et au Swaziland.

Au Belarus, en Birmanie, au Cambodge, à Djibouti, dans la Fédération de Russie, au Honduras, en Iran, au Népal, au Nicaragua, au Nigeria, au Mexique, aux Philippines, au Swaziland et au Zimbabwe, de nombreuses organisations syndicales ont continué d’opérer dans un climat de violence et de menaces constantes. Le gouvernement du Zimbabwe est responsable de violations systémiques et systématiques des droits syndicaux.

Des actes d’intimidation se sont multipliés de nombreux pays. Le rapport comporte des cas notamment au Bangladesh, en Corée du Sud, au Cambodge, en Égypte, aux Émirats arabes unis, en Inde, en Iran, au Nigeria, au Panama, aux Philippines, au Qatar, en Tunisie et au Yémen. En Iran, le gouvernement a manqué de tenir sa promesse de libérer le dirigeant du syndicat des travailleurs de la compagnie d’autobus de Téhéran et a prononcé au moins sept autres peines de prison. Au Panama, quelque 700 personnes ont été blessées et 101 détenues lorsque les autorités ont réprimé les protestations des travailleurs/euses contre la suppression de garanties juridiques essentielles de la législation du travail.

L’interdiction totale du syndicalisme existe dans plusieurs pays, notamment en Arabie saoudite, en Birmanie et aux Émirats arabes unis. Dans certains secteurs, en particulier dans l’agriculture, le secteur public et le service domestique, les interdictions ou les restrictions aux activités syndicales ont privé les travailleurs/euses de représentation dans divers pays, Le système d’un syndicat unique contrôlé ou soutenu par le gouvernement est également resté en place notamment en Chine, en Corée du Nord, au Laos, en Syrie et au Vietnam.

D’autres lacunes notables mises en exergue dans le rapport incluent une mise en œuvre insuffisante ou inexistante des législations du travail, notamment l’absence d’investissement dans l’inspection du travail, le traitement effroyable dont font l’objet les travailleurs migrants dans toutes les régions, en particulier dans les pays du Golfe, et l’exploitation de la main-d’œuvre principalement féminine dans les zones franches d’exportation dans le monde.

Certaines des économies les plus riches du monde figurent également dans le rapport, en particulier les États-Unis, où les atteintes aux droits de syndicalisation et de négociation déjà identifiées en 2009 et les années précédentes se sont intensifiées en 2010.