samedi 1er juin 2019
En 2017, dans un contexte de fortes créations d’emploi, 72 % des personnes ayant réalisé un contrat unique d’insertion dans le secteur marchand (CUI-CIE) et 49 % des personnes ayant effectué ce même contrat dans le secteur non marchand (CUI-CAE) déclarent être en emploi six mois après. C’est également le cas de 67 % des personnes sortant d’un emploi d’avenir marchand et de 58 % de celles sortant d’un emploi d’avenir non marchand. Bilan non négligeable ! Rappelons-nous pourtant que le nombre de contrats aidés a été drastiquement réduit après l’élection présidentielle de mai 2017.
L’accès à l’emploi durable est plus fréquent en 2017 qu’en 2016. Il atteint 61 % pour les sortants de CUI-CIE (+6 points) et 36 % pour les sortants de CUI-CAE (+9 points). La hausse est encore plus forte pour les sortants d’emploi d’avenir : 56 % des sortants d’emploi d’avenir marchand (+23 points) et 44 % des sortants d’emploi d’avenir non marchand (+11 points) sont en emploi durable six mois après la fin de leur contrat aidé.
Plusieurs raisons expliquent cette hausse générale de l’insertion des personnes passées par un contrat aidé :
Une insertion favorisée par les caractéristiques du contrat aidé dans le secteur marchand. Dans le secteur marchand, 64 % des salariés en CUI-CIE et 72 % des salariés en emploi d’avenir interrogés en 2017 avaient été initialement embauchés en CDI. Cela peut expliquer le taux d’insertion dans l’emploi élevé de ces sortants.
Les ruptures de CUI-CAE sont pour partie liées à une meilleure opportunité d’emploi, contrairement aux ruptures d’emploi d’avenir non marchand.
La majorité des anciens bénéficiaires de contrat aidé du secteur non marchand continuent à travailler dans ce secteur.
Lorsqu’ils ne sont pas en emploi six mois après la fin de leur contrat, les sortants de contrat aidé sont le plus souvent au chômage : pour 25 % de l’ensemble des sortants de CUI-CIE et 43 % des sortants de CUI-CAE ; 28 % pour les sortants d’emploi d’avenir dans le secteur marchand et pour 34 % dans le secteur non marchand. La part de ceux qui s’orientent vers une formation ou sortent vers l’inactivité est inférieure à 5 %.
Un retour à l’emploi plus difficile pour les personnes les plus éloignées de l’emploi :
Le métier exercé pendant le contrat aidé influence le retour à l’emploi. Ainsi, à type de contrat donné, le fait d’avoir réalisé un contrat aidé dans le domaine de support à l’entreprise (comptabilité, gestion, secrétariat) semble faciliter la réinsertion sur le marché du travail. A contrario, le taux d’insertion dans l’emploi après un contrat aidé dans l’hôtellerie et la restauration (production culinaire, service) est plus faible que le taux d’insertion moyen.
En plus des résultats en termes d’accès postérieur à l’emploi, près de 80 % des personnes ayant bénéficié d’un contrat aidé déclarent y avoir développé ou acquis des compétences. Trois quarts des sortants considèrent que cet emploi a été l’occasion d’acquérir une expérience professionnelle, de se sentir utile et de reprendre confiance. |
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