samedi 1er février 2014
Un sondage inquiétant. Le baromètre du Cevipof a interrogé les Français sur leur degré de confiance envers différentes institutions. Partis politiques, médias, syndicats et banques sont face à une très forte défiance.
Niveau de confiance en % de réponses
Secteur | % |
---|---|
Hôpitaux | 79 |
Armée | 74 |
Police | 68 |
École | 67 |
Associations | 65 |
Entreprises publiques | 44 |
Justice | 44 |
Entreprises privées | 41 |
Banques | 29 |
Syndicats | 28 |
Médias | 23 |
Partis politiques | 11 |
Le chiffre de défiance recueillis par les syndicats les appelle à réfléchir aux raisons de ce rejet. S’ils veulent botter en touche, les syndicalistes évoqueront la crise qui limite leurs résultats, ou pointeront le score encore plus bas des partis politiques. Certes.
Reste que les syndicats ont un problème :
le regard négatif porté sur eux par la majorité des Français. Quelles peuvent en être les raisons ?
Sur ces questions et bien d’autres, une enquête qualitative auprès d’un échantillon représentatif de salariés apporterait un éclairage essentiel aux responsables syndicaux.
Sondage utile
La relecture du sondage réalisé par Dialogues en 2013 peut être utile car donnant des indications sur ce que veulent les salariés.
Lire aussi l’article de clédusocial.com :
http://www.clesdusocial.com/ce-que-les-francais-demandent-aux-syndicats
Messages
1. Le degré de confiance des Français dans les syndicats, 2 février 2014, 10:58, par couvreur
Le degré de confiance dans les syndicats est aussi fonction de la proximité et de la présence des militants syndicaux auprès des salariés. La situation de défiance actuelle est attribuable à une institutionnalisation du syndicalisme français qui s’est installé dans un statut de représentation. Enfin la question du travail et du rapport au travail qui est aujourd’hui une question centrale, n’est pas suffisamment prise en compte. Cela exige une véritable nouvelle compétence syndicale et des syndicalistes présents sur le terrain professionnel pour agir sur le travail et contribuer avec les salariés à l’amélioration des conditions et de l’organisation du travail.
2. Le degré de confiance des Français dans les syndicats, 2 février 2014, 12:20, par Martin RICHER
La confiance repose essentiellement sur la proximité. Ainsi par exemple pour la politique : les français ont confiance en leur maire, moins en leur député, moins en leur président de Région et moins encore en leur gouvernement.
Lorsque le Cevipof pose la question de la confiance vis-à-vis des syndicats, il la formule en posant le syndicat en tant qu’institution. D’autres études posent d’abord la question de l’existence d’un syndicat dans l’entreprise, puis celle de la confiance ou de l’efficacité vis-à-vis de ce syndicat : dans ce cas, les résultats sont très largement meilleurs. Or l’histoire sociale pèse lourd : la présence des syndicats en entreprise en France est une conquête encore récente puisqu’elle date de 1968… Pour une vision plus optimiste du rôle des syndicats, voir cet article dans Les clés du social : http://www.clesdusocial.com/les-syndicats-sont-ils-nuls - Martin RICHER
Voir en ligne : http://managementRSE.blogspot.fr
3. Le degré de confiance des Français dans les syndicats, 2 février 2014, 13:26, par Septentrion
Je suis d’accord avec le commentaire de Monsieur Richer.
Dans mon entreprise, sur mon établissement, le taux de participation aux élections professionnelles dépassent les 80%.
Si la défiance envers leurs représentants était si forte, ce chiffre ne serait pas si élevé.
Sinon, effectivement, les syndicats en tant qu’institution font partie du "système" actuel (dans la mesure ou les syndicats négocient des accords retranscrits en lois) et comme ce dernier est chahuté, ils le sont aussi.