jeudi 18 mars 2010
Un rapport dévoile à travers des remèdes les manquements du management
Un rapport sur le bien-être et l’efficacité au travail a été remis au Premier ministre. Il a été élaboré par un trio composé de C. Larose (CGT), H. Lachman (ancien PDG) et de Mme Pénicaud (DRH de Danone). Ce rapport de praticiens énonce une dizaine de propositions que l’on peut qualifier de bon sens. Mais si on lit ces propositions « à l’envers », elles donnent une idée de ce qui ne va pas dans les entreprises françaises. Elles forment une sorte d’aveu des manques managériaux. Le texte qui suit retourne- les propositions des rapporteurs et met donc en évidence les lacunes auxquelles elles veulent remédier.
Les directions générales et leurs conseils d’administration ne s’impliquent pas dans les questions de santé au travail.
Les managers de proximité ne prennent pas en compte la santé des salariés
Il n’existe pas dans les entreprises d’espaces de discussion
Les partenaires syndicaux ne sont pas impliqués dans la construction des conditions de santé au travail
La mesure des conditions de santé et de sécurité n’est pas engagée
Les managers ne sont pas formés et préparés à la conduite d’équipes
Les collectifs de travail sont réduits à l’addition d’individus
Les projets de réorganisation n’intègrent pas l’impact humain
Les entreprises ne se préoccupent pas des impacts extérieurs de leur activité, notamment sur les fournisseurs
Les salariés en difficulté ne sont pas accompagnés, mais laissés seuls face à leurs problèmes
On rajoutera à cette liste impressionnante : les managers de proximité ne sont pas formés à encadrer des collaborateurs. Ecoles et université ne développent pas d’enseignement sur ce point.