mercredi 16 mars 2016
Une enquête annuelle réalisée en France et pour la première fois au Canada auprès de la population active en emploi par Innov’acteurs - l’association pour le développement de l’innovation participative (IP) - et Capitalcom. Ils ont interrogé 800 salariés français et 800 salariés canadiens sur le rôle des salariés dans l’innovation au sein des entreprises et des administrations. L’objectif : comprendre les différences dans l’organisation du travail et la façon dont elle encourage l’innovation des salariés de part et d’autre de l’Atlantique et aussi comprendre l’enthousiasme que suscitent les entreprises canadiennes chez les jeunes Français. Ils sont 4 à 6 000 chaque année à y vivre l’expérience de l’expatriation.
Qu’est-ce que l’innovation participative ?
L’innovation participative est une démarche de management structurée qui vise à stimuler et à favoriser l’émission, la mise en œuvre et la diffusion d’idées par l’ensemble du personnel en vue de créer de la valeur et de faire progresser l’organisation. Seuls 26,9 % des Français et 23,1 % des Canadiens connaissent l’innovation participative.
Trois enseignements clés de l’enquête
Les salariés sont les premiers contributeurs à l’innovation, pourtant les sondés sont encore peu nombreux à être suffisamment sollicités pour apporter de nouvelles idées à leur organisation (38 % en France contre 48,4 % au Canada). Plus les répondants sont jeunes, plus ils ont le sentiment que l’organisation stimule leur créativité (42,8 % en France, 53,7 % au Canada). La créativité est sollicitée de façon similaire en France et au Canada dans les domaines des process en interne, du développement de nouveaux produits ou services.
Les moyens mis à la disposition des salariés diffèrent : en France, la priorité est donnée aux formations en techniques de créativité, au Canada, on préfère la mise en place de plateformes collaboratives.
Les salariés canadiens ont un rapport plus spontané à l’innovation :
Les salariés Français s’appuient plus sur l’organisation. Interrogés en 2013, 70 % d’entre eux estimaient que l’innovation participative apportait plus de sens à leur travail. Pour la génération Y, elle crée du lien social et favorise l’interaction des salariés ; pour les séniors, elle développe l’initiative individuelle et l’esprit d’entreprendre tout en renforçant la considération des salariés.
Les principaux facteurs clés de succès d’une démarche participative sont :
48,6 % des Français ont le sentiment que les nouvelles idées proposées ne sont pas prises en compte …quand 49,4 % des Canadiens estiment le contraire. Deux Canadiens sur trois ont le sentiment que le droit à l’erreur est toléré par l’organisation dans laquelle ils travaillent (64,6 %) contre une faible majorité de français (50,4 %). De quoi tirer des leçons du management à la canadienne.
Plus d’innovation participative au Canada et moins de bureaucratie ?
Selon le « baromètre mondial de l’innovation » publié par GE (Général electric Américain) , 61 % des cadres canadiens interrogés en 2014 estiment que les bénéfices générés par l’innovation participative ont été plus importants que l’année précédente (49 % en 2013). Cette étude est basée sur la consultation de 3 200 cadres dans 36 pays.
En 2014, seul un quart des Français interrogés ont affirmé que leur manager ne stimulait pas leur créativité, avant tout parce que l’on ne lui demande pas de le faire (26 % des réponses) et parce qu’il ne dispose pas de suffisamment de moyens matériels (18 %) ou de temps (17 %).
Références :