dimanche 1er avril 2012
Au rythme actuel, le chiffre d’un million d’auto entrepreneurs pourrait être atteint en 2012. Réel succès donc de cette formule d’activité individuelle simplifiée. On constate tout de même que la croissance se ralentit avec 20% de créations de moins en 2011.
Au-delà du chiffre de création, il faut surtout regarder les chiffres d’activité. En 2011, il n’y avait, selon l’Acoss, que la moitié des 740 000 comptes actifs qui étaient en activité économique. En 2011, 88 000 radiations ont été dénoncées pour cause de non activité. Radiations aujourd’hui automatiques après huit trimestres sans activité. Et si le chiffre d’affaires global des auto-entrepreneurs atteint les 3 milliards d’€, le chiffre d’affaires moyen est de 8 300 €.
Le chiffre d’affaires se répartissait ainsi :
Les auto-entrepreneurs ayant démarré une activité et déclaré un chiffre d’affaires en 2010, réalisent un chiffre moyen de 1 000 euros par mois.
Trois auto-entrepreneurs sur quatre n’auraient pas créé d’entreprise en dehors de ce régime dont le premier avantage à leurs yeux est la simplification des procédures.
Il apparaît alors que l’auto-entreprenariat est une activité d’appoint, sauf pour une minorité qui cherche à créer une véritable entreprise. Les autres cherchent un revenu d’appoint et peut-être aussi s’occuper, s’occuper autrement, exercer une activité librement en dehors du cadre contraint d’une entreprise ou d’une administration.
Les auto-entrepreneurs sont pour 38% des salariés du privé et pour 30% des chômeurs. Les salariés du public ne font que 5%. Pour ceux qui ont un emploi et un statut stables, l’auto-entreprenariat est une activité d’appoint. Les chômeurs ou sans activité professionnelle eux s’investissent à titre principal dans leur création.
Les auto-entrepreneurs sont une population plus féminine et plus jeune
Leurs activités :
Cette activité d’appoint fait toujours débat. Les opposants les plus fermes sont les artisans du bâtiment qui critiquent le risque de concurrence surtout après le relèvement du taux de TVA à 7% pour la rénovation. Mais il faut compter sur la représentation des auto-entrepreneurs qui ont déjà créé une fédération et (on est en France !) une union des autoentrepreneurs. Ces organisations revendiquent des mesures pour faciliter le développement de l’auto-entreprenariat parmi lesquelles l’augmentation des plafonds de chiffres d’affaires autorisés.
Rappel : Le régime « auto-entrepreneur » est une simplification des formalités administratives et un allègement des charges sociales, fiscales et administratives. Il se traduit par :
Le régime « auto-entrepreneur » est une simplification des formalités administratives et un allègement des charges sociales, fiscales et administratives.
Il se traduit par :
Insee Première Février 2012.