dimanche 24 février 2013
Le gouvernement a donc supprimé le jour de carence pour arrêt maladie qui s’appliquait aux salariés de la fonction publique, au nom de l’égalité avec le secteur privé. L’argument de l’inégalité privé-public peut mener loin car le secteur privé pourrait demander à son tour des modifications de ses conditions d’emploi au nom d’autres différences avec les fonctions publiques…
Il est vrai qu’ici les fonctions publiques étaient placées dans une situation inégale. Mais pour le secteur privé le maintien du salaire en cas d’absence maladie est différent selon les secteurs, (entre le commercial de l’agence bancaire et l’ouvrier boulanger par exemple…). Il est aussi couvert le plus souvent à 80% et non à 100% et enfin financé en partie par la cotisation du salarié à la mutuelle de l’entreprise.
Il y avait donc une plage de négociation sur la base de ces différentes conditions plutôt qu’une décision unilatérale avec comme seul choix blanc ou noir, carence ou pas carence. Mais on sait que l’art de la négociation entre difficilement dans la culture de l’Etat et de certains syndicats.
Absences au travail pour maladie
En moyenne, 3,6% des salariés connaissent une absence au travail étant malades ou ayant un enfant malade. Cet absentéisme n’a pas varié entre 2003 et 2011. Cette moyenne connaît des différences selon certaines variables. (étude de la Dares, fév. 2013).
Selon l’Insee, au cours d’une semaine moyenne, 3,6% des salariés, du secteur privé et des fonctions publiques se sont absentés du travail soit parce qu’ils étaient malades, soit parce qu’ils avaient une enfant malade. Ce pourcentage connaît peu de variations depuis 2003. Il varie dans l’année de 4 % en hiver (la grippe) à 3% l’été.
Quelles sont les variables ?
Il faut comme souvent se méfier des comparaisons : car elles ne prennent pas forcément toutes les composantes d’une situation. Ainsi la plus grande féminisation de l’emploi dans les fonctions publiques a un effet sur le pourcentage d’absences : en effet, qui garde le petit qui est malade sinon bien souvent sa maman ?
: : télécharger le dossier sur le site du ministère
http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2013-009.pdf