Une étude du bureau d’études Compas avec la Gazette des communes a recensé le nombre de ménages par commune ayant des revenus inférieurs au seuil de pauvreté (954 €) et a établi un taux de pauvreté en fonction de la population de chacune.
Dans les 100 plus grandes villes, le taux est de 21 %, alors que la moyenne nationale est de 13,5 %. Car les villes de grande taille rassemblent un tiers des ménages pauvres alors qu’elles ne regroupent qu’un cinquième de la population, un pourcentage plus fort qu’en zone périurbaine.
On trouve les plus forts taux en outremer (Saint-Pierre de la Réunion : 46 %), dans le Nord, là où beaucoup d’usines ont fermé (Roubaix : 46 %), dans des communes de la banlieue parisienne (Aubervilliers : 39 %, Sarcelles : 33 %, Bondy : 28 %) ou lyonnaise (Vénissieux : 32 %), ou des villes du sud au fort chômage comme Avignon (30 %) ou Nîmes (29 %), mais aussi les grandes villes alsaciennes avec Mulhouse à 32 % et Strasbourg à 24 %. À l’inverse, les banlieues ouest de l’agglomération parisienne ont les taux les plus bas…
Ce nouvel indicateur a été élaboré pour permettre aux communes d’établir un diagnostic social qui leur permet de prendre des décisions en matière de logements sociaux, de tarifs de transports urbains, etc. et de lutter contre la précarité.