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La CGT, des dirigeants de la CCAS, l’Humanité et la Nouvelle Vie Ouvrière en correctionnelle pour la gestion du CE d’EDF et de GDF Suez.

mercredi 22 septembre 2010

La Cour des comptes depuis des années constate << un réseau hypertrophié >>, des <>.

Le Comité d’entreprise d’EDF et de GDF Suez – la Caisse centrale des activités sociales, CCAS – financé par 1 % des ventes d’électricité et de gaz compte plus de 3 000 salariés pour environ 640 000 bénéficiaires et a un budget de plus de 400 millions d’euros. Cette situation exceptionnelle date des lendemains de la Libération. Ce CE est géré par la CGT qui, depuis cinquante, obtient la majorité des voix et des sièges. Le budget, qui était déficitaire de 26 millions en 2009, de 82 millions d’euros en 2010 et de 40 millions en 2011, est revenu en 2012 à l’équilibre. La Cour des comptes depuis des années constate « un réseau hypertrophié », des « acquisitions coûteuses et inutiles » et « une gestion peu économe, peu transparente et peu contrôlée ».

Une information judiciaire fut ouverte en 2004 à la suite du refus d’un jeune cadre polytechnicien CGT, Jean-Claude Laroche, nouvellement nommé directeur de la CCAS, de cautionner des pratiques de financement déguisé de la CGT et du PCF, par le biais de surfacturations. Malgré la disparition de pièces comptables et le silence de nombre des interrogés, cette instruction vient de déboucher, à quelques jours de la Fête de l’Humanité, sur une décision du juge d’Huy de renvoi en correctionnelle de la CGT, avec la Fédération nationale des mines et de l’énergie CGT, ainsi que plusieurs responsables de la CCAS, de son institut de formation (Iforep), de la Nouvelle vie ouvrière et de l’Humanité. Sont mis en cause notamment des subventions à la Fête de l’Humanité entre 1967 et 2005 pour 1,12 million d’euros et des emplois fictifs et de complaisance pour plus de 560 000 euros en faveur du siège de la CGT et du PCF, sous les chefs de « détournement de fonds, d’abus de confiance, de recel, de faux et d’usage de faux, de complicité ».

La représentante de la Fédération de l’énergie CGT explique la gestion du CE par la fidélité des électeurs à son organisation et par le fait que la gestion d’un CE « ne rentre pas dans le cadre d’une gestion libérale ». Cette réponse justifie la nécessité d’une réglementation des les modalités de contrôle financier des CE et de publication de leurs comptes.


 

 

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