mercredi 24 avril 2019
Alors que le Président de la République doit s’exprimer le 26 avril, l’avis du CESE sur la situation que connaît la France depuis plus de 6 mois, avec la crise des gilets jaunes, doit être entendu. Le rapport est le résultat de trois mois de travaux inédits. Il s’appuie sur un état des lieux des fractures qui minent notre pays et des transitions en cours. Signe de la gravité du moment, la séance plénière s’est déroulée en présence du Premier ministre et de nombreux ministres et aussi des garants du « Grand Débat ». Il propose l’élaboration d’un pacte productif, social et écologique et présente 20 préconisations qui touchent tant au contenu des décisions (Que faire ?) qu’à la manière d’y associer les citoyennes et citoyens (Comment le faire ?).
Une méthodologie innovante
Les deux rapporteurs, Dominique Gillier et Michel Badré, se sont appuyés, à la fois, sur les travaux d’une commission temporaire constituée de membres de tous les groupes du CESE et sur la contribution d’un groupe citoyen de 28 personnes. Une plateforme de consultation a aussi été installée et tous les travaux antérieurs du CESE ont été scrutés attentivement. Tant il est vrai que le diagnostic résumé par les mots clés fractures et transitions n’a pas de quoi surprendre les sages de la troisième assemblée de l’État.
Des points sensibles déjà relevés
L’état des lieux confirme des points sensibles souvent relevés. La société française est traversée de lignes de faille profondes, entre les riches et les pauvres, entre les inclus et les exclus, entre ceux qui bénéficient d’un monde plus ouvert et ceux qui se sentent enfermés là où ils sont, entre ceux qui décident et ceux pour qui on décide.
En même temps, des transitions très fortes sont en cours. Elles concernent la démographie, nous vivons plus longtemps, l’économie, la révolution numérique et écologique. Ces évolutions et parfois transitions fortes dessinent pour demain un monde entièrement nouveau et appellent de fait des changements de fond.
Comment faire ensemble ?
Le rapport appelle à deux séries de préconisations : les unes portent sur le contenu des politiques publiques, les autres dessinent un nouveau pacte par lequel les citoyennes et citoyens seront mieux associés à ces décisions. En un mot que faire et comment le faire ?
Que faire ?
Comment le faire ?
Pour le CESE, les mesures prises ne seront acceptées et appliquées que si les populations concernées peuvent participer à la définition de l’intérêt général et aux décisions qui s’en suivent.
C’est sur cette base que devrait reposer le pacte démocratique préconisé par le CESE. Il se fonde sur des éléments multiples.
En conclusion, le CESE estime que pour rétablir la confiance, c’est le processus d’élaboration des décisions qui est déterminant, autant que les décisions elles-mêmes. |
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