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Les clés du social : Conflit des retraites : premier motif de grève en 2023

Conflit des retraites : premier motif de grève en 2023

Publié le 12 mars 2025 / Temps de lecture estimé : 2 mn

54 % des entreprises ayant connu un arrêt de travail en 2023 ont donné comme motif de grève l’opposition à la réforme des retraites en 2023, selon la DARES (service statistique du ministère du Travail) devant les rémunérations, habituellement premier motif de grève dans les entreprises du secteur privé non agricole.

Les grèves en 2023

2,7 % des entreprises de plus de 10 salariés ont connu un arrêt de travail en 2023 (+0,3 pt par rapport à 2022 qui avait été une année de forte recrudescence des grèves à cause de la montée inflationniste.

Le nombre individuel de journées non travaillées pour fait de grève a progressé de 73 % avec 171 jours pour 1 000 salariés. Cela dénote une mobilisation importante des travailleurs.

Plus la taille des entreprises est grande, plus la proportion de celles ayant connu un arrêt de travail est important. Si seulement 1,2 % des entreprises de 10 à 49 salariés ont connu un arrêt de travail, cela a été en revanche le cas pour 35,3 % des entreprises de plus de 500 salariés.

L’industrie et certains secteurs du tertiaire plus particulièrement touchés

La proportion d’entreprises concernées par un arrêt de travail en 2023 est traditionnellement élevée dans l’enseignement, la santé et l’activité sociale (7,2 % en 2023 ; +0,4 pt par rapport à 2022). Mais il a beaucoup progressé en 2023 dans les activités financières et les assurances (5,2 % ; +2,7pts) et se situe toujours en 2023 à un niveau élevé dans l’industrie (4,2 % ; +0,4 pt). Il faut noter le taux de près de 10 % dans la fabrication de matériel de transport.

Les motifs de grève

C’est donc l’opposition à la réforme des retraites qui a été le motif le plus invoqué en 2023 : 54 % des entreprises concernées par au moins un arrêt de travail. Viennent ensuite les rémunérations pour 43 % des appels à la grève et les conditions de travail (18 %). Il faut noter que ces chiffres font un total supérieur à 100 % puisqu’un arrêt de travail peut être motivé par plusieurs motifs.

La mobilisation sur les retraites a été particulièrement forte dans le transport et l’entreposage (secteur qui comprend la SNCF et la RATP notamment) : 65 % des entreprises concernées par un arrêt de travail et 1,5 % des entreprises de l’ensemble du secteur.

Sur le front des conflits du travail, l’année 2023 a donc été marquée par une mobilisation conséquente des salariés notamment du fait de leur opposition à la réforme des retraites. Preuve que la réforme passait mal. Le regain de confiance des salariés envers les syndicats avec une vague d’adhésions rarement connue est aussi la marque de cette mobilisation. Les acteurs de la négociation qui s’engage de nouveau sur cette question devront tenir compte de ce qui s’est passé il y a 2 ans.


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