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Les clés du social : Les grèves en 2022 : plus nombreuses qu'en 2021

Les grèves en 2022 : plus nombreuses qu’en 2021

Publié le 25 mai 2024 / Temps de lecture estimé : 1 mn

Portées par les questions des rémunérations et du pouvoir d’achat, les grèves, dans le secteur privé, ont été plus nombreuses, plus intenses en 2022 qu’en 2021. Comme les années précédentes, elles ont touché les grandes entreprises industrielles.

Des grèves plus nombreuses

D’après la DARES (service statistique du ministère du Travail), 2,4 % des entreprises de 10 salariés et plus du secteur privé non agricole ont connu une grève en 2022, soit 0,8 point de plus que 2021. Ces entreprises occupaient plus de 25 % des salariés, soit 4,5 points de plus qu’en 2021.

Comme les années précédentes, plus la taille des entreprises augmente plus les grèves y sont fréquentes. Ainsi, quoiqu’en augmentation, elles restent marginales dans les entreprises de moins de 50 salariés (1,1 % contre 0,5 % en 2021). Dans les entreprises de plus de 500 salariés, elles ont touché plus du tiers des entreprises (35,4 % contre 27,2 %).

Les grèves concernent plus particulièrement les secteurs industriels (3,8 % contre 3 %) et moins la construction (1,1 % contre 0,1%) ou le tertiaire (2,3 % contre 1,5 %).

Estimée à partir du nombre de jours de grève et le nombre de salariés qui y participent, l’intensivité des grèves a été plus forte en 2022 qu’en 2021. Ainsi, les journées individuelles non travaillées pour 1 000 salariés (JINT) sont passées de 58 en 2021 à 99 en 2022. Ce chiffre est de 189 dans l’industrie contre 83 dans le tertiaire et 12 dans la construction.

Des grèves essentiellement interprofessionnelles

Encore plus que l’année précédente, les motifs interprofessionnels et sectoriels sont les plus fréquents : 66 % des conflits avaient un motif exclusivement sectoriel ou interprofessionnel en 2022 (53 % en 2021). Si l’on rajoute les motifs en même temps interprofessionnels et internes aux entreprises, ce chiffre atteint même 80 % des motifs de grève (64 % en 2021). Il faut dire que plusieurs journées d’action plus ou moins suivies, à l’appel de la CGT, de la FSU et Solidaires et quelquefois de FO ont émaillé l’année 2022.

Ce sont les rémunérations et les salaires qui ont principalement motivé les appels à la grève en 2022 : 79 % des grèves concernent les rémunérations (73 % en 2021) loin devant les conditions de travail (18 %), la réforme des retraites (8 %) et le temps de travail (8 %).


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