jeudi 5 juillet 2012
L’année 2012 est l’année du vieillissement actif dans l’Union européenne. À voir les chiffres et les prévisions de la démographie européenne, même s’il faut prendre des précautions avec de telles projections, on comprend la nécessité de l’objectif affiché.
Eurostat a publié récemment des projections de population dans l’Union européenne jusqu’à 2060.
Plusieurs facteurs participent au vieillissement européen et jouent à des niveaux différents selon les pays.
2012, année du vieillissement actif, on comprend aisément pourquoi. Faire que cette population garde le plus longtemps des activités, qu’elles soient professionnelles, bénévoles et personnelles, ce qui diminue et retarde le risque de la dépendance, apparaît comme une évidence. Des pays comme le Danemark, des collectivités locales de plusieurs pays ont entamé des politiques qui revisitent l’habitat, les déplacements, les services, les activités proposées ou soutenues.
Au niveau des entreprises, cela renforce largement la nécessité d’amplifier la négociation d’accords seniors (cf par exemple l’accord récent chez Nexter), encore manquants dans trop d’entreprises et souvent avec peu de véritable politique d’emploi des seniors.
D’autre part, ces projections rendent encore plus important de reprendre le débat de fond sur les retraites, prévu par les partenaires sociaux pour 2013, et l’élaboration d’une politique pour la prise en charge de la dépendance, promise dans le quinquennat précédent mais non engagée et encore peu évoquée dans les engagements électoraux du nouveau président.