mercredi 22 janvier 2020
Non, les violences conjugales ne sont pas des faits divers. En 2018, 121 femmes en sont mortes. Ce combat engage tous les acteurs de la société y compris les entreprises et de manière générale les acteurs du monde du travail. Lors de la clôture du Grenelle contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre 2019, le Premier ministre a annoncé 30 nouvelles mesures. Parmi elles, quatre mesures concernent les entreprises et devront trouver un développement en 2020.
Le plan contre les violences faites aux femmes touche aussi le monde du travail
Les violences faites aux femmes ne s’arrêtent pas à la porte des entreprises. Les salariées viennent au travail avec leur histoire personnelle et les violences qu’elles subissent peuvent en premier lieu influencer leur situation : fatigue, dépression, absentéisme, se refermer sur soi-même… Tous ces signes doivent alerter la communauté de travail et amener une prise en charge, une écoute et de l’aide. C’est la première et absolue nécessité. Certaines entreprises se sont déjà engagées sur le sujet et le retour sur leurs expériences permet de souligner l’importance d’un environnement professionnel conscient des problèmes et bienveillant pour favoriser la libération de la parole des victimes et de fait leur prise en charge.
Ensuite, le dossier de presse du Grenelle rappelle que les violences conjugales, si elles relèvent de faits de la vie privée, peuvent néanmoins intervenir ou se prolonger dans le cadre de l’entreprise. On peut citer par exemple des phénomènes de harcèlement numérique, un conjoint violent travaillant dans la même entreprise, un conjoint venant épier la salariée à la sortie du travail ou sur les lieux du travail comme un magasin, des phénomènes de violence ou de menaces sur le lieu ou à la sortie du travail... Toutes attitudes qui appellent des réponses.
Protéger les femmes victimes au travail : quatre mesures au-delà de cette prise en charge au plus près de ce que vivent les femmes
La ministre du travail a déclaré :
« J’ai une conviction : pour pouvoir dire non, pour pouvoir partir quand la situation est extrêmement violente, il faut l’autonomie financière ».
La société française ne peut rester sans réagir face à ce phénomène dramatique. Le grand mérite du Grenelle et des mobilisations citoyennes est d’avoir amené une prise de conscience nécessaire contre un fléau trop souvent relativisé voire nié. Le monde du travail doit prendre sa part.
{}
{}
Source