samedi 17 octobre 2020
Avec l’arrivée du numérique, la prise en compte de l’écologie, des métiers verts dans l’agriculture et ses circuits courts, des énergies nouvelles…, les entreprises françaises ont du mal à recruter dans ces créneaux, les formations professionnelles quand elles existent, ne sont pas reconnues, ni financées. Chaque année, Pôle emploi et le Credoc réalisent une enquête « Besoins en main d’œuvre (BMO) » pour identifier les métiers en tension et les métiers émergents.
Tous les métiers recrutent, toute l’année, le plus souvent du fait d’une hausse saisonnière ou durable de l’activité ou de la nécessité de remplacer certains postes vacants (départ à la retraite, mobilité familiale ou professionnelle, arrêt prolongé pour cause de maladie, etc.).
Qu’est-ce un métier en tension ? Ce sont des métiers qui cherchent à embaucher des salariés mais connaissent des difficultés de recrutement. Le plus souvent par manque de candidats ou parce que les profils rencontrés ne correspondent pas à leurs attentes. Voir l’enquête BMO (Besoin en main-d’œuvre) qui référence, par secteur, les projets de recrutements des entreprises françaises et les difficultés qu’elles rencontrent à ce sujet.
Qu’est-ce un métier émergent ? Les métiers dits « émergents » apparaissent suite à des innovations technologiques ou à l’invention de nouveaux usages. Les métiers identifiés comme émergents ou en particulière évolution représentent de nouveaux métiers qui apparaissent à mesure que les usages et besoins de notre société évoluent, principalement en raison de la transition écologique et numérique. Ils permettent de répondre aux besoins en compétences du marché du travail et sécuriser les parcours professionnels des actifs.
Les métiers d’avenir, dans le plan de relance, seront financés à hauteur de 1,6 milliard. Ce seront les emplois de demain qu’occuperont les jeunes. Le plan comprend un volet sur la formation vers les secteurs porteurs stratégiques, une aide à l’embauche pour les jeunes de moins de 26 ans et les personnes handicapées et la mise en œuvre de 300 000 parcours d’accompagnement supplémentaires vers l’emploi.
Dans les semaines qui viennent, le plan investissement compétences (PIC) va identifier au plus près des territoires les besoins de formation sur les métiers d’avenir ciblés par le plan de relance. Des groupes de travail techniques et paritaires devront plancher sur la facilitation des groupes des formations inter-métiers, interbranches et inter-OPCO (opérateurs de compétences) et sur la mise en place d’un système de mutualisation pour les PME de plus de 50 salariés. Les travaux devront être bouclés avant 2021.Ces formations seront financées et reconnues dans le RNCP (répertoire national des certifications professionnelles).
Les métiers en tension sont devenus un chantier prioritaire du gouvernement, Matignon organise une nouvelle conférence sociale le 26 octobre 2020, où les métiers en tension auront leur commission de travail.
Références