La définition du temps partiel et son développement
Le salarié à temps partiel est celui dont la durée du travail est inférieure à la durée légale (35 heures par semaine) ou aux durées conventionnelles ou pratiquées dans l’entreprise. Cela doit être obligatoirement mentionné dans le contrat de travail,
Le recours au temps partiel s’est fortement développé depuis la fin des années 1970. Il est concomitant de l’accélération de l’entrée des femmes sur le marché du travail, mais aussi de la montée du chômage et, en réponse, du déploiement des politiques de l’emploi. Celles-ci ont alternativement favorisé cette forme d’emploi et cherché à en limiter les effets en fonction des périodes et des moments politiques. Le gouvernement parle aujourd’hui de « smicardiser les travailleurs français ». Nombre de temps partiels féminins sont au SMIC.
Le temps partiel, reflet des inégalités d’accès au marché du travail
D’abord pour les femmes. Ainsi, plus d’une femme sur quatre travaille à temps partiel (26,6 %) contre moins d’un homme sur dix (7,8 %). On connait l’importance de la ségrégation professionnelle sexuée en France et la fréquence du temps partiel dans les métiers mixtes et féminisés, que le temps partiel soit attaché au poste ou demandé par les salariées. Une partie de ce temps partiel est subi, 14,3 % des femmes employées peu qualifiées et 12,7 % des ouvrières peu qualifiées souhaiteraient travailler davantage, contre 6,5 % de l’ensemble des femmes en emploi ». Mais, le temps partiel reflète aussi les inégalités d’accès pour les jeunes et les plus âgés, 26 % des 15-24 ans et 24,8 % des 55 ans et plus sont à temps partiel.
Le temps partiel ne concerne pas toutes les catégories d’emploi : 30,1 % des employés sont à temps partiel contre 8,7 % des cadres.
Enfin, dans la fonction publique, les salariés à temps partiel occupent un peu plus souvent des temps partiels dits « courts » soit un mi-temps. En effet, dans la fonction publique le temps partiel ne peut être inférieur à un mi-temps. Néanmoins, comparés à ceux du secteur privé, les salariés à temps partiel dans la fonction publique – y compris à temps partiel « court » – ont une ancienneté moyenne plus importante.
Une tendance à la baisse
Il a déjà été signalé le fort développement du temps partiel depuis la fin des années 1970. On comptait en 1975, 1 million de salariés en temps partiel qui représentaient 7 % des salariés. On compte pour 2023, 4 millions de salariés soit 17,4 % des salariés mais ce chiffre est en baisse de 3 points depuis 2017.
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