Quelques éléments de résultats pour la France
Compréhension de l’écrit :
Le score moyen des élèves français est en forte baisse : moins 19 points, contre moins 11 pour les autres pays de l’OCDE, qui, à l’exception du Japon, connaissent aussi une baisse importante de leurs résultats en ce domaine. Au-delà de cette moyenne, deux points importants sont à retenir :
- Une forte progression entre 2018 (20,9%) et 2022 (26,9%) de la proportion d’élèves incapables d’utiliser leurs compétences en lecture pour acquérir de nouvelles connaissances et faire face à des situations pratiques.
- Une baisse du nombre d’élèves les plus performants (de 9,2% en 2018 à 7,1% en 2022).
Dans ce domaine, comme dans les autres domaines évalués, la France reste toujours, même si la situation ne s’est pas aggravée de façon notable entre 2012 et 2022, l’un des pays où le statut socio-économique des parents impacte le plus les résultats scolaires des enfants.
Culture mathématique :
Les élèves français issus de milieux défavorisés ont 4 fois plus de risques que les autres d’être classés parmi les « peu performants » en mathématiques. Par rapport aux élèves issus de milieux favorisés, le risque est même multiplié par 10 !
Seuls 7,4% de ces élèves défavorisés réussissent à se classer parmi le quart des élèves français ayant obtenu les meilleurs résultats du pays en mathématiques, contre une moyenne de 10,2% pour l’ensemble des pays de l’OCDE).
À noter, si les garçons obtiennent de meilleurs résultats que les filles en ce domaine, les inégalités de genre n’y sont pas plus importantes que dans les autres pays. Et filles et garçons issus des milieux socio-économiques défavorisés y obtiennent des résultats équivalents.
Culture scientifique :
On retrouve là encore le poids du milieu sur les résultats. Néanmoins, la France se situe ici dans la moyenne des pays de l’OCDE. Point néanmoins inquiétant : 23,8% des élèves français testés (24,5% pour l’OCDE) ne possèdent pas les connaissances et compétences scientifiques nécessaires pour faire face aux situations de la vie au quotidien.
En ce qui concerne les différences filles/garçons, il faut retenir que :
- Dans les milieux les plus défavorisés, les filles obtiennent de meilleurs résultats que les garçons (+15 points).
- Dans les milieux favorisés, les garçons dominent (+14 points).
Une étude sociologique du poids de l’éducation et des attentes familiales différentes en fonction du genre de l’enfant selon les milieux socio-économiques permettrait sans doute d’expliquer finement ces résultats, qui ne dépendent ici pas entièrement de l’École…
Bien-être à l’école :
Point positif : près d’un élève sur 2 déclare ne jamais être victime de violence et se sentir en sécurité dans leur établissement. Mais cela n’occulte pas l’existence de problèmes (menaces, moqueries, voir harcèlement…), qui concerne plus les jeunes filles (24,2%) que les garçons (19,9%).

Références
Pour aller plus loin, deux notes d’information -de la DEPP (Direction de l’Evaluation, de la Prospective et de la Performance) disponibles sur le site du Ministère de l’Education (Education.gouv.fr) :
- N°23.48 – Décembre 2023 : PISA 2022 : la France ne fait pas exception à la baisse généralisée des performances en culture mathématique dans l’OCDE.
- N°23.49 – Décembre 2023 : PISA 2022 : culture scientifique, compréhension de l’écrit et vie de l’élève.