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Les clés du social : Prévisions positives pour l'assurance chômage

Prévisions positives pour l’assurance chômage

Publié le 24 juillet 2024 / Temps de lecture estimé : 2 mn

D’après l’Unédic, sur la base du droit en vigueur, malgré les prélèvements de l’État (12,05 milliards), sans réforme du système, sans changements économiques, financiers, l’assurance chômage resterait dans le vert jusqu’en 2027.

Dans cet exercice de prévision, les effets potentiels de la loi Plein emploi, prévoyant une inscription généralisée des demandeurs d’emploi auprès de France Travail en 2025, notamment des bénéficiaires du RSA, n’ont pas été intégrés.

Une reprise économique progressive. La dette financière de l’Unédic continuerait de décroître et ce surtout en fin d’horizon de prévision de 2027, sans prendre en compte la réforme suspendue à ce jour, jusqu’à fin juillet 2024.

La dette atteindrait un niveau de :

  • 58 Md€ en 2024,
  • 55,1 Md€ en 2025,
  • 49,7 Md€ en 2026,
  • 38,6 Md€ en 2027.

Sans les prélèvements opérés par l’État, la dette financière aurait été de 25,5 Md€ fin 2027.

D’après les économistes, l’activité se relancerait progressivement à partir de 2025 (+1,3 %) et se maintiendrait à ce rythme en 2026 et 2027.

  • Le ralentissement des créations d’emploi sur l‘année 2023, anticipé lors des dernières prévisions financières de l’Unédic, se confirme (114 000 créations nettes d’emploi après +347 000 en 2022).
  • Selon les secteurs, les situations divergent : l’emploi reste orienté à la hausse dans l’industrie tandis qu’il baisse dans la construction.
  • L’intérim accuse un recul important : -57 000 emplois en 2023.
  • Dans ce contexte de croissance atone et de faible dynamisme du marché du travail, les créations d’emplois marqueraient une pause en 2024 (+29 000), avant de repartir doucement en 2025 (+112 000) et plus nettement en 2026 (+129 000) et en 2027 (+ 200 000).
  • Après le pic atteint en février 2023, l’inflation a décru tout au long de l’année (+4,9 % en moyenne en 2023, après +5,2 % en 2022). Ce ralentissement devrait se poursuivre en 2024 (+2,4 %) et les années suivantes (+1,9 %).

Stabilisation puis baisse des effectifs de chômeurs indemnisés en 2023 : le nombre de chômeurs indemnisés a augmenté légèrement en 2023 (2,6 millions), en raison du faible dynamisme de l’emploi. Ce nombre se stabiliserait en 2024 avant de décroître en 2025 (2,5 millions) et en 2026 et 2027 (2,4 millions), sous l’effet de la montée en charge des réformes et de l’amélioration de la conjoncture.

La trajectoire financière favorable se confirme en dépit des prélèvements de l’État : un arrêté publié au journal officiel, le 27 décembre 2023, a fixé le montant des prélèvements de l’État sur le régime d’Assurance chômage pour financer France Compétences et France Travail :

  • 2,0 Md€ en 2023,
  • 2,6 Md€ en 2024,
  • 3,35 Md€ en 2025,
  • 4,1 Md€ en 2026,
  • Soit un total de 12,05 Md€ de moindres compensations des exonérations de cotisations d’assurance chômage prévues dans la loi de financement de la sécurité Sociale de 2024.
  • Ces prélèvements affectent sensiblement les recettes du régime :
Année Recettes du régime Dépenses du régime dues à la croissance du nombre de chômeurs
2024 45,5 Md€ (48,1Md€ hors prélèvements) 44,5 Md€
2025 46,0 Md€ (49,35Md€ hors prélèvements) 43 Md€
2026 46,5 Md€ (50,6 Md€ hors prélèvements) 41,2 Md€
2027 51,6 Md€ 40,4 Md€



Malgré les moindres compensations financières opérées par l’État, le solde de l’Unédic se maintiendrait en territoire positif :

  • En 2024 : +1 Md€
  • En 2025 : +3,0 Md€
  • En 2026 : +5,3 Md€
  • En 2027 : +11,2 Md€

Les soldes positifs de prévision permettent la poursuite du désendettement du régime de l’assurance chômage mais à un rythme inférieur à ce qu’il aurait été hors prélèvement de l’État. Les prélèvements de l’État sur les recettes de l’Unédic contraignent le régime à emprunter davantage et à des taux plus élevés pour faire face à ses échéances de remboursement de la dette, plombée par la crise de la Covid 19 (près de 1 milliard d’euros sur 4 ans).


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