Pour lutter contre la précarisation de l’emploi, depuis un an la cotisation UNEDIC de 4 % a été augmentée de 3 % (CDD inférieur à un mois), de 1,5 % (CDD entre plus d’un mois et moins de trois mois), 0,5 % (CDD inférieur ou égal à 3 mois), soit des cotisations respectives de 7 %, 5,5 % et 4,5 %.
Cette surtaxation, demandée par les syndicats, finalement incorporée sous cette forme à l’accord sur la sécurisation de l’emploi de janvier 2013, n’a, pour l’instant, pas entraîné de changement notable dans les comportements patronaux de recours au travail précaire.
Surtout, d’août 2013 à mars 2014, cette mesure n’a rapporté à l’UNEDIC que 36 millions d’€, ce qui donnerait en année pleine 50 à 70 millions d’€ au lieu des 150 millions espérés. En fait, le changement de règle met du temps (un à deux ans) à entrer dans les mœurs et des régularisations spontanées ou réclamées doivent modifier ce résultat provisoire.
Selon l’accord, cette surtaxation sert à financer une exonération de trois mois des embauches de jeunes en CDI qui, elle aussi, est moins utilisée que prévu par des employeurs qui peuvent en ignorer l’existence : son coût annuel serait de 60 à 80 millions d’euros contre les 150 prévus.
Il faudra attendre le prochain bilan ACOSS-UNEDIC à l’automne pour en savoir davantage.