La nouvelle prime de covoiturage
Le gouvernement vient de décider de mettre en place une prime de 100 € à compter du 1er janvier 2023 pour les néo-covoitureurs afin d’encourager le covoiturage pour les courtes distances et principalement pour les trajets domicile-travail.
Le plan porte le nom de Plan national « covoiturage du quotidien ». Cette prime sera versée via la plateforme de covoiturage sur laquelle les trajets ont été réalisés, sous la forme d’un versement progressif. Les plateformes choisies sont aujourd’hui au nombre de 8 : BlaBlaCar Daily, Coopgo, Ecov, La roue verte, Mobicoop, Karos, Klaxit et Ynstant. Cette liste pourrait s’élargir dans un futur proche.
Des objectifs ambitieux
En novembre 2022, les Français ont effectué 660 000 trajets en covoiturage, soit 6 % de plus que l’an passé, mais les autorités estiment ce chiffre insuffisant et affichent l’ambition de franchir le cap des 3 millions de trajets annuels d’ici 2027. Cela économiserait 4,5 millions de tonnes de CO2 par an ainsi que beaucoup de carburant alors que l’Europe connait une crise de l’énergie. Le ministère des Transports indique que 50 millions de sièges de voiture sont inoccupés tous les jours en France.
Quelle aide financière ?
150 millions d’euros seront débloqués par an. Une première enveloppe de 50 millions d’euros servira à soutenir les initiatives des collectivités locales. Pour chaque euro investi par ces dernières dans des projets de covoiturage, l’État versera 1 euro. La deuxième enveloppe de 50 millions d’euros par an financera les primes pour les conducteurs. Le chèque de 100 euros sera distribué en 2 fois pour éviter les effets d’aubaine.
Plus précisément, sur des trajets de moins de 80 kilomètres, les conducteurs toucheront dans un premier temps une prime de 25 euros lorsqu’ils auront effectué leur premier trajet partagé. Les 75 euros restants leur seront versés seulement s’ils réalisent au moins 9 trajets supplémentaires dans les 3 mois suivants.
Une dernière enveloppe de 50 millions d’euros par an servira à financer le développement de nouvelles infrastructures, telles que des aires de covoiturage ou des voies dédiées sur autoroute. Ces aides s’inscrivent dans le cadre du Fonds vert de 2 milliards d’euros déjà annoncé par la Première ministre.
Revue de détail des autres aides à destination des salariés
- L’abonnement aux transports publics : au titre des années 2022 et 2023, l’employeur peut rembourser jusqu’à 75 % du coût de l’abonnement aux transports publics (métro, train, tram, services publics de location de vélos) à ses salariés.
- Le forfait mobilités durables : les employeurs qui le souhaitent peuvent attribuer une indemnité exonérée de cotisations et d’impôt sur le revenu à leurs salariés qui utilisent des modes de transport dits doux (vélos...).
- La prime de transport : l’employeur peut prendre en charge des frais de carburant et d’alimentation des véhicules électriques, hybrides rechargeables ou à hydrogène des salariés pour leurs trajets domicile-travail.
En conclusion, la mobilisation des équipes syndicales en termes d’information de leurs collègues voire de négociation avec les employeurs est aussi souhaitable. Le dialogue social pourrait amplifier la volonté gouvernementale d’utilisation des modes de déplacement plus écologiques.
Source
- Mobilité « douce » -Quelles aides pour les trajets domicile-travail en 2023 ?
|Service-public.fr