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Les clés du social : IDH ( indice de développement humain) ou l'anti déprime

IDH ( indice de développement humain) ou l’anti déprime

Publié le 16 janvier 2011 / Temps de lecture estimé : 2 mn

Les Français seraient, parait il, parmi les plus pessimistes au monde ; ils seraient aussi les plus rétifs à la mondialisation et les plus critiques envers l’économie de marché.

Inutile donc de vouloir les rendre optimistes avec des taux de croissance alléchants qui réduiraient le chômage et rempliraient les caisses de la Sécu, mais peut être sortiront ils de leur nombrilique déprime en examinant le rapport sur les 20 ans de l’IDH (indice de développement humain). On se rappelle que cet indice, construit notamment par Armatya Sen, prix Nobel d’économie, cherche à représenter un niveau de développement grâce à des indicateurs monétaires et non monétaires.

Le rapport du 20° anniversaire de cet indice donne pour 135 pays un indicateur synthétique finalement réconfortant de la tendance. Citons un extrait de la synthèse

« Au cours des vingt dernières années, un grand nombre de personnes de par le monde ont connu des améliorations spectaculaires dans les aspects essentiels de leur vie. Dans l’ensemble, leur santé est meilleure, ils sont plus éduqués, plus riches, et ont acquis un pouvoir de nomination et de responsabilisation de leurs dirigeants bien plus important qu’autrefois. Les augmentations successives de notre mesure globale du développement − l’indice de développement humain (IDH), qui regroupe des informations sur l’espérance de vie, la scolarisation et le revenu dans une seule mesure composite – en témoignent.

L’IDH moyen du monde a crû de 18 % depuis 1990 (et de 41% depuis 1970), rendant compte de larges améliorations agrégées en termes d’espérance de vie, de scolarisation, d’alphabétisme et de revenu. Mais ces années ont aussi été marquées par des différences d’expériences considérables ainsi que par une volatilité importante. Presque tous les pays ont bénéficié de ce progrès. Des 135 pays représentant 92%de la population mondiale, 3 seulement – la République Démocratique du Congo, la Zambie et le Zimbabwe – ont un IDH plus bas aujourd’hui qu’en 1970 »

Le point le plus frappant est certainement au-delà des points de départ, l’écart de performance entre les pays, entre les domaines (santé, éducation, revenus monétaires), et au sein des pays. Pour cette raison, de nouveaux indicateurs d’inégalités, d’équité de genre et de pauvreté ont été introduits. Tirons en aussi la conclusion que globalisation n’est pas uniformisation.

Et la France ? Placée au 14° rang, elle gagne 5 places dans le classement global !

Non, tout n’est pas rose et la globalisation n’est pas un diner de gala. Ce n’est pas non plus l’inexorable érosion de notre niveau de vie, la perpétuelle dégradation de nos conditions de vie et de travail. Les discours militants sont souvent décourageants par la noirceur des tableaux censés mobiliser, et les discours déclinistes sont souvent suspects de vouloir faire peser le coût du redressement sur les épaules les plus frêles.


Alors, prenez une dose de réalisme et d’espoir en lisant – en français- le rapport

http://hdr.undp.org/fr