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Les clés du social : La France en pointe pour sa politique d'open data (données « ouvertes »)

La France en pointe pour sa politique d’open data (données « ouvertes »)

Publié le 12 juin 2024 / Temps de lecture estimé : 2 mn

La numérisation de quantité de données des administrations, leur mise à disposition publique, l’accès et la résolution numériques de nombreux dossiers administratifs (impôts, santé, formation…) se développent à grande vitesse et deviennent un critère essentiel d’efficacité et de transparence. Mais l’avancement du processus est bien différent d’un pays à l’autre. Où en est la France ? Deux rapports nous montrent sa place l’un en Europe, l’autre au niveau mondial.

La maturité de l’open data en Europe

Ce 9ème rapport européen est basé sur les réponses de 35 pays : les 27 de l’UE, 3 de l’AELE (Norvège, Islande, Suisse) et 5 candidats à l’UE dont l’Ukraine. Les questions se concentrent sur 4 grands indicateurs et leurs sous-ensembles :

  • Politique - examiner les politiques et stratégies des pays en matière de données ouvertes ;
  • Portail - évaluation des caractéristiques des portails nationaux qui améliorent l’accessibilité et soutiennent l’interaction au sein de la communauté des données ouvertes ;
  • Impact - suivi de la réutilisation des données ouvertes et de son impact ;
  • Qualité - se concentrer sur les mécanismes qui garantissent la qualité des (méta)données.

Dans le rapport de l’Union européenne, la France a le maximum de points pour les 3 premiers indicateurs. Il n’y a que pour la qualité qu’elle est un peu moins performante : même si le suivi et les mesures ainsi que la qualité du déploiement et la conformité au format des métadonnées y sont complètement réalisés, l’exhaustivité et la concurrence laissent un peu à désirer, comme la plupart des pays.

Selon les résultats globaux, les pays sont répartis en 4 groupes en fonction de leur maturité, du plus au moins : la France est la première du premier groupe, les « précurseurs », devant la Pologne puis l’Ukraine et l’Estonie.

L’indice OCDE sur l’open data dans les pays développés

De son côté, le rapport de l’OCDE est basé sur les réponses de 36 pays membres (les États-Unis manquent) et de 4 pays candidats. Si elle comporte quelques différences sur les indicateurs étudiés, au nombre de 3, disponibilité des données, accessibilité des données et le soutien des pouvoirs publics à la réutilisation des données, l’enquête de l’OCDE arrive malgré tout à des résultats de même niveau.

La France arrive 2ème des pays de l’OCDE, donc le niveau mondial, derrière la Corée et devant la Pologne, l’Estonie et l’Espagne, et bien en avance sur le Royaume-Uni ou l’Allemagne. Le point fort de la France est la disponibilité des données, 1ère mondiale avec près de 2 fois plus de points que la moyenne de l’OCDE. Pour les 2 autres indicateurs, elle occupe la 5ème place, mais avec 2 fois plus que la moyenne pour le soutien public à la réutilisation des données et près d’1 et 1/2 fois la moyenne pour l’accessibilité des données.



La France a toujours tendance à une évaluation pessimiste de sa situation et de ses résultats. De vraies faiblesses existent, on le sait, mais nous avons là l’exemple d’un secteur où la France est très en avance et qui est porteur d’avenir. Cela existe aussi. Mais l’exigence essentielle est maintenant le maintien d’un accès et d’un accompagnement humains à tous les services publics.


Sources