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Les clés du social : Les absences au travail. Comment les traiter ?

Les absences au travail. Comment les traiter ?

Publié le 16 novembre 2024 / Temps de lecture estimé : 3 mn

Au moment où le gouvernement veut réduire les indemnités journalières pour arrêt maladie dans la fonction publique (jours de carence et niveau d’indemnisation), il n’est pas inutile de revenir sur ce qui est appelé absentéisme au travail, qui inclut des absences aux motifs divers.

Les absences au travail

Il faut bien entendu enlever de cette notion un certain nombre d’absences que sont les congés payés, ceux de maternité et paternité, les absences pour formation et pour activités syndicales.

En 2023, 27,5 % des salariés ont eu un arrêt de travail, dit l’Apicil, pour une durée moyenne d’un peu plus de 22 jours. Il est significatif d’ailleurs que les absences au travail soient définies par un mot de consonance négative, l’absentéisme, comme si l’absence était volontaire ou abusive ! Alors que les motifs principaux en sont une maladie, un accident du travail, une maladie professionnelle – dont le nombre est en progression - et très minoritairement une absence injustifiée. Les pathologies psychologiques sont les arrêts de plus de 30 jours qui progressent le plus et en sont devenues la première cause.

Les absences au travail sont plus nombreuses chez les femmes, notamment quand il y a des enfants ou qu’elles ont un rôle d’aidantes. Les secteurs les plus touchés sont la santé, suivie par le commerce et les transports. Et les absences augmentent dans les TPE, qui n’ont pas les moyens de remplacement d’un salarié absent, ce qui reporte le travail sur les autres salariés.

Les causes des absences au travail

En dehors des problèmes individuels de santé des personnes, une des causes les plus sensibles en est le vieillissement au travail, sur lequel la fondation Travailler autrement met immédiatement l’accent, surtout quand les postes de travail comportent des pénibilités, et/ou que n’existent pas de mesures de prise en compte de l’âge et d’aménagement.

« Il y a aussi toutes les causes indirectes liées à la nature des mécanismes de mobilisation au travail » selon l’Anact.

Cet autre groupe de facteurs concerne la qualité des emplois et les difficultés de postes de travail, et reflète des problèmes de conditions de travail, d’organisation du travail, d’intensification et surcharge des tâches, de management, mais aussi de manque de reconnaissance et de valorisation, d’absence de perspectives d’évolution, de manque de sens, de relations tendues, à l’origine de nombreuses pathologies tant physiques que psychologiques.

Comment agir ?

La question est à poser entre tous les acteurs de l’entreprise, pour la traiter au fond, dit la fondation Travailler autrement et, dans le même sens, l’Anact préconise de renforcer le dialogue social. Pour elle, « un taux d’absentéisme élevé témoigne de dysfonctionnements divers, d’une dégradation des indicateurs sanitaires et sociaux de l’entreprise ».

Il faut d’abord établir un diagnostic, car les raisons de ces absences sont multiples, en développant l’analyse selon la durée des absences (moins de 10 jours, de 10 jours à 3 mois, et plus de 3 mois) et l’évolution de chacune de ces durées sur plusieurs années, ainsi que selon l’âge, le sexe, les types de postes et les métiers. La 2ème phase proposée est une démarche collective de projet, impliquant tous les acteurs de l’entreprise ou administration,

  • tant pour la gestion des absences et des retours - avec parfois des solutions temporaires pour les faciliter (aménagement des horaires, phase de télétravail, etc.),
  • que pour une démarche de prévention, avec un renforcement du dialogue social, la prévention des AT-MP, celle des risques psychosociaux, ainsi que l’amélioration des postes de travail, de l’organisation du travail, l’évolution des modes de management, l’amélioration de la qualité du travail et des conditions de travail… selon les réalités et les activités de l’entreprise ou de de l’administration.



Les salariés auraient une meilleure santé et une meilleure qualité de vie et les entreprises seraient plus performantes.

Références

Et dans Les Clés du social