Selon une étude de l’économiste autrichien F. Schneider, l’économie souterraine, qui additionne la fraude fiscale par la sous-déclaration des bénéfices et le travail non déclaré, dit travail au noir, représenterait en 2011 près de 19% du PIB de l’Union européenne. Ce montant est de 10% dans les pays d’Europe de l’Ouest, de 25% dans certains pays méditerranéens et 30% dans les pays de l’Europe de l’Est.
Pays | % |
---|---|
Pays-Bas | 9.8% |
Royaume-Uni | 11% |
France | 11% |
Irlande | 12.8% |
Finlande | 13.7% |
Allemagne | 13.7% |
Danemark | 13.8% |
Suède | 14.7% |
Slovaquie | 16% |
R Tchèque | 16.4% |
Belgique | 17.1% |
Union européenne | 19% |
Espagne | 19.2% |
Portugal | 19.4% |
Italie | 20.2% |
Hongrie | 22.8% |
Grèce | 24.3% |
Pologne | 25% |
Lettonie | 26.5% |
Estonie | 28.6% |
Lituanie | 29% |
Roumanie | 29.6% |
Bulgarie | 32.3% |
Certaines économies nordiques sont décevantes, tandis que Royaume-Uni est en haut de l’échelle. On remarquera le bon chiffre de la France ce qui n’empêche pas les différentes administrations françaises concernées de faire de la lutte contre la fraude sociale et la fraude fiscale une priorité. Ainsi Bercy a adopté récemment un plan pour combattre la fraude fiscale. Les objectifs étant la confiscation de 5% des avoirs dissimulés sur des comptes étrangers et la multiplication des amendes en cas de délit pénal dans un paradis fiscal.
Le poids de l’économie souterraine est un handicap important pour le développement des pays et le financement des dépenses publiques. La situation de la Grèce en est un triste exemple.