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Les clés du social : Apprentissage : plus d'un million d'apprentis en 2024

Apprentissage : plus d’un million d’apprentis en 2024

Publié le 31 août 2024 / Temps de lecture estimé : 3 mn

Janvier 2024, le nombre d’apprentis en France s’élève à 1 015 400 soit un effectif en hausse de 4,7 % par rapport à fin mai 2023 (+1,8 % pour les formations de l’enseignement secondaire et +6,5 % pour les formations de l’enseignement supérieur). Plus de 975 000 entrées en 2024 sont prévues. Une satisfaction depuis la réforme de 2018, une découverte pour la fonction publique.

En 2024, les secteurs du numérique et de l’écologie ont connu une hausse significative de leur attractivité, reflétant ainsi les nouvelles orientations du marché du travail. 18 % des contrats signés concernaient ces deux secteurs soit une augmentation de 8 % par rapport à 2022.

Le nombre de nouveaux contrats d’apprentissage signés l’an dernier dans le public a encore progressé de 10,3 %. Mais les effectifs d’apprentis dans le public restent marginaux par rapport au million en vigueur dans le secteur privé. Dans le public, l’apprentissage poursuit son développement au sein de l’État, des collectivités locales et des hôpitaux. En 2023, 25 020 nouveaux contrats y ont été signés.

Dans le cadre du plan de relance de l’apprentissage à la sortie de l’épidémie de Covid, des mesures destinées à faciliter les recrutements dans le public avaient été prises :

  • Les collectivités territoriales continuent d’être les plus allantes sur le sujet (13 810 contrats en 2022) et 55 % de nouveaux contrats signés en 2023, mais leur progression s’est interrompue l’an dernier. Leur nombre d’embauches a même baissé de 2 %.
  • Mais la hausse s’est poursuivie du côté de l’État et des hôpitaux, en augmentation respectivement de 29 % et de 35 %. Ces rythmes sont trompeurs car ils s’appliquent à des effectifs limités.
  • En 2023, 8 790 nouveaux contrats ont été conclus dans la fonction publique de l’État, soit quelque 2 000 de plus qu’en 2022. Ils ont été au nombre de 2 420 dans les hôpitaux (+630).

Le développement de l’apprentissage dans le public est régulièrement évoqué comme un des leviers de développement. Si son rythme de progression est notable, sauf accélération brutale, les efforts des employeurs publics ne contribuent toujours qu’à la marge. Les profils recrutés sont, par ailleurs, un peu différents du privé. C’est le cas concernant le niveau de diplôme préparé par les apprentis :

  • Dans un cas comme dans l’autre, on constate une progression des diplômes de l’enseignement supérieur, mais avec une petite avance du public où ils concernaient sept nouveaux apprentis sur dix et même neuf sur dix pour l’État, contre six sur dix dans le privé.

Les apprentis du public sont aussi plus souvent en études lorsqu’ils entrent en apprentissage (un sur deux contre quatre sur dix dans le privé).

Les formations infra-bac, que les pouvoirs publics souhaitent encourager, sont minoritaires dans la fonction publique, y compris dans la territoriale, qui emploie le plus d’agents de catégorie C, mais elles représentent 44 % des nouveaux contrats de cette dernière dont les apprentis sont en moyenne plus jeunes que dans le reste de la fonction publique (21 ans contre 22 ans dans les deux autres versants).

Féminisation : les femmes représentent 57 % des signataires de contrat d’apprentissage dans le public alors que dans le privé, ce sont au contraire les hommes qui sont majoritaires (55 %). Mais c’est un poids inférieur au taux de féminisation des effectifs titulaires et contractuels de la fonction publique (63 %).

L’augmentation des contrats d’apprentissage dans le privé et le public est plus marquée dans les formations du supérieur (18 % en 2022 soit 8 points de plus qu’en 2017) que dans le secondaire (26 % en 2022, soit 2 points de plus qu’en 2017). :

  • L’entrée de nouveaux centres de formation d’apprentis (CFA) et de nouveaux employeurs dans l’apprentissage pourrait contribuer à cette hausse.
  • Entre 2017 et 2021, la part des contrats rompus dans les neuf premiers mois et pour lesquels il n’y a pas de retour en apprentissage dans les six mois suivants augmente de 2 points (de 7 % à 9 %) pour les formations du supérieur et est stable dans le secondaire (17 %).

Pour l’ensemble des contrats d’apprentissage public et privé, 21 % des contrats commencés en 2022 sont rompus au cours de leurs premiers mois d’exécution. Ce taux est plus élevé que ceux constatés pendant la crise sanitaire (17 % et 16 % pour les contrats commencés en 2019 et 2020) et avant la crise (19 % en 2017 et 2018).

L’aide de l’État est maintenue pour les contrats entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2024. D’un montant de 6 000 euros au maximum pour la première année. Elle concerne l’embauche d’un apprenti de tout âge ou d’un salarié en contrat de professionnalisation de moins de 30 ans. Des incertitudes : l’aide de l’État sera-t-elle maintenue ? Sous quelles conditions ?


Références

Paru dans Clés du Social