6 mois après leur sortie, 80 % sont en emploi
Malgré l’impact du covid, ce pourcentage de 79 % est meilleur que ceux d’avant la pandémie (+4 points par rapport à 2017) avec aussi un peu plus d’emplois durables non aidés, 5 sur 10 sortants (+3 points). 2 sur 10 continuent par un autre contrat en alternance ou un emploi aidé, et 7 % sont en emploi court non aidé.
Le taux d’emploi est un peu plus fort pour les hommes (80 %) que pour les femmes (78 %). Il est également meilleur si les personnes étaient auparavant dans un emploi ou en études.
5 sur 10 restent chez le même employeur et 7 sur 10 dans le même secteur professionnel.
Des facteurs influent sur l’insertion professionnelle 6 mois après
- Elle est moins bonne en cas de rupture anticipée du contrat, en particulier si la rupture est à l’initiative de l’employeur. Dans ce cas l’insertion n’est que de 6 sur 10, contre 7 sur 10 si le salarié en est à l’initiative.
- L’insertion est aussi plus faible si les personnes étaient auparavant demandeurs d’emploi ou inactives (71 et 72 %).
- Et les plus âgés (26 ans ou plus), devenus plus nombreux, ont également moins de résultats (77 % contre 80 % pour les plus jeunes).
Le taux d’insertion dépend de la qualification suivie dans le contrat
- Si la qualification n’est pas obtenue, ce qui concerne 13 % des contrats, l’insertion tombe à 6 emplois pour 10 sortants.
- Mais l’insertion dépend aussi du type de qualification obtenue. Car 66 % ont visé un titre RNCP (répertoire national des certifications professionnelles) et ont une bonne insertion (81 %), une fois sur 2 chez un nouvel employeur ; 16 % ont suivi une formation pour une qualification reconnue dans une convention collective nationale et s’insèrent bien (79 %) et à 62 % restent chez le même employeur. En revanche, ceux qui ont choisi un CQP (certificat de qualification professionnelle) ne sont que 7 sur 10 en emploi 6 mois après, chez le même employeur pour 54 % et 45 % seulement ont obtenu un contrat durable non aidé.
Le taux d’emploi varie aussi selon le secteur professionnel
Le meilleur secteur pour l’insertion est celui de la construction (85 %). Il est suivi de l’industrie (83 %) dont 88 % pour les industries extractives, énergie, eau, déchets et dépollution. Le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) est numéro 3 (83 %). Le tertiaire est le secteur le plus faible (78 %) mais avec de gros écarts internes, en particulier entre l’information-communication (83 %) et le commerce (74 %) ou l’hébergement-restauration (71 %).
En conclusion
Les contrats de professionnalisation, bien moins nombreux (140 000 en 2021 et 120 000 en 2022) que les contrats d’apprentissage, ont donc un très bon résultat quant aux entrées ou retours à l’emploi. Cependant, contrairement aux contrats d’apprentissage, depuis le 1er mai 2024 ils ne bénéficient plus de l’aide à l’embauche de 6 000 € et on constate une baisse de 17,8 % des contrats qui ont commencé dans le premier semestre 2024.
Source
- Dares Résultats n° 51 – 22 aout 2024 :
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/insertion-lissue-dun-contrat-de-professionnalisation
- Déjà paru dans Clés du social
https://www.clesdusocial.com/le-contrat-de-professionnalisation-en-2022-premier-bilan