samedi 19 mai 2018
Par un communiqué du 25 avril Eurostat, l’agence statistique de l’Union Européenne, se félicite que les jeunes Européens soient de plus en plus diplômés de l’enseignement supérieur et que, d’autre part, le taux de jeunes quittant prématurément l’éducation et la formation continue de diminuer. L’objectif de jeunes diplômés est de 40 %. Mais il y a une ombre au tableau, le niveau de connaissances des adolescents ne bouge pas.
Progression pour les deux grands objectifs de l’Europe 2020 en matière d’éducation
Les performances des différents pays
Les chiffres présentés sont une moyenne qui cache d’importantes disparités. S’il est important d’analyser ces disparités, il faut aussi mesurer le chemin parcouru. De manière globale, le résultat est positif pour l’UE et l’ensemble des pays qui la composent.
La plus forte proportion de 30-34 ans diplômés de l’enseignement supérieur se trouve en Lituanie, la plus faible en Roumanie.
Mais en 2017, la proportion de jeunes diplômées de l’enseignement supérieur a augmenté par rapport à 2002 dans tous les États membres pour lesquels la série chronologique est disponible.
Les meilleurs : la Lituanie (58,0 % des jeunes), Chypre (55,8 %), l’Irlande (53,5 %), le Luxembourg (52,7 %), la Suède (51.3 %).
Les plus faibles : la Roumanie (26,3 %), l’Italie (26,9 %) et la Croatie (28,7 %)
Quatorze États membres ont déjà atteint ou dépassé leur objectif national pour 2020 pour cet indicateur : la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Grèce, l’Italie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, la Slovénie, la Finlande et la Suède.
La situation de la France
La France se situe en milieu de classement en 14ème position. 44 % des jeunes Françaises sont diplômées de l’enseignement supérieur (au-dessus de l’objectif) et 38 % des jeunes Français. La France n’a pas encore atteint l’objectif national qu’elle s’est fixé (50 %).
Pour ce qui est du décrochage scolaire, la France a atteint l’objectif de l’UE (10 %). Le taux est passé sous la barre des 9 %.
Une alerte à ne pas négliger
Si ces résultats sont positifs et encourageants pour l’avenir de l’UE, ils ne doivent pas faire oublier la question de l’élévation du niveau de connaissances. Or en la matière, les taux de non-maitrise de la lecture, des mathématiques et des sciences ne sont pas au mieux. Ainsi à 15 ans, 20 % des Européens n’ont pas une bonne compréhension de l’écrit et ce taux est le même qu’il y a 15 ans. La France affiche un mauvais score de 22,6 %. Après d’autres alertes comme le classement PISA, ces chiffres médiocres doivent amener des changements comme le recommande l’UE à ses membres.
{}
Source