Les chiffres 2021
Plus de 50 000 candidatures ont été déclarées recevables (64 000 en 2012), et 31 000 candidats se sont présentés devant un jury. 18 000 ont obtenu une validation totale, soit 59 % et 38 % une VAE partielle qu’ils pourront ensuite compléter en acquérant plus d’expérience ou par une formation complémentaire. Ces chiffres restent modestes, le dispositif étant considéré comme long (souvent un an au moins), complexe, par la difficulté pour beaucoup d’expliciter les acquis de leur expérience qu’ils sous-estiment souvent.
61 % des VAE délivrées le sont par le ministère de la Santé dont les diplômes tels qu’aide-soignant, puériculture, etc. sont très demandés. Vient ensuite l’Éducation avec 30 % des diplômes délivrés.
Favoriser l’accès à la VAE
Quatre mesures principales ont pour but de faciliter l’accès à la VAE dans l’article 10.
– Intégration de types d’expérience supplémentaires, telle celle des proches aidants pour les compétences vis-à-vis de la dépendance de personnes âgées, des aidants familiaux pour leurs compétences en matière de la prise en charge du handicap et même les personnes chargées de famille ayant élevé des enfants, donc même les personnes sans activité professionnelle. Cette ouverture est à mettre en face des besoins de compétences et de personnel du domaine sanitaire et social.
– Comptabilisation de périodes de mise en situation professionnelle : en plus de celles acquises par la formation initiale ou continue, sont prises en compte les périodes de stage, de mise en situation professionnelle.
– Simplification de l’accès à la VAE par l’accompagnement dès le début du processus, par l’aide possible à la préparation du dossier de recevabilité, jugée difficile par de nombreuses personnes, alors qu’aujourd’hui l’accompagnement n’est possible qu’après cette première phase.
– Financement possible par les ATpro (associations de transition professionnelle), « sous réserve du caractère réel et sérieux » du projet, de façon forfaitaire et dans les limites d’un montant fixé par décret (3 000 € ?), qui prendrait en charge les frais d’inscription, d’accompagnement et de participation au jury.
S’y ajoute (article 11) une expérimentation, pendant 3 ans, visant à intégrer des actions de VAE, pour obtenir des blocs de compétences composant une certification, dans le cadre d’un contrat de professionnalisation dans les secteurs ayant des difficultés particulières de recrutement.
Création d’un service public de la VAE
Non prévu dans la première version du projet, un amendement gouvernemental voté crée un service public de la VAE pour orienter et accompagner toute personne recherchant une VAE. Il aura aussi comme mission de promouvoir la VAE, d’assurer l’information des personnes, de contribuer à la cohérence des pratiques sur tout le territoire, et de faire un suivi statistique du dispositif. Sous forme d’un GIP (groupement d’intérêt public), il regroupera l’État, les Régions, Pôle emploi, les OPCO (opérateurs de compétences), les ATpro (associations de transition professionnelle), l’Afpa.
Cet article, voté quasi unanimement, s’inscrit dans la recherche de la montée en compétences, utile dans l’immédiat dans les métiers en tension, et plus fondamentalement dans l’optimisation des compétences présentes, non reconnues actuellement, étape dans le développement des compétences au profit des personnes, de l’économie et de toute la société.
Source
- Petite loi portant premières mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi :
http://www.senat.fr/petite-loi-ameli/2022-2023/112.html
- Projet de budget 2023 - « Jaune » formation professionnelle :
https://www.budget.gouv.fr/documentation/documents-budgetaires/exercice-2023/le-projet-de-loi-de-finances-et-les-documents-annexes-pour-2023/jaunes-budgetaires-2023