Les jeunes sortant de la voie professionnelle sont plus jeunes et moins diplômés que la moyenne des jeunes sortants de formation initiale. Ils sont fréquemment exposés à des risques professionnels.
Ces jeunes, le plus souvent ouvriers ou employés, exercent principalement dans les secteurs de l’industrie et de la santé. Ils sont confrontés à de nombreux risques physiques et chimiques, souvent cumulatifs, associés à leur poste de travail.
Des risques multiples : charges lourdes et répétition de mêmes séries de gestes ou d’opérations dans le commerce ou la réparation d’automobiles et de motocycles, auxquels s’ajoutent le contact avec des produits dangereux et des risques de blessures et d’accidents dans les secteurs de la santé et de l’action sociale. Bruits intenses, fumées ou poussières, contact également avec des produits dangereux dans l’industrie.
Une formation et une prévention notoirement insuffisantes : « en dépit de cette forte exposition, 28% des sortants de la voie professionnelle n’ont pas reçu d’information à ce sujet durant leurs études. À l’arrivée sur leur poste de travail, 42% n’ont pas eu de formation ou d’information sur la santé et la sécurité, 37% pas de tuteur pour les former, et 34% aucune consigne pour préserver leur santé. Par ailleurs, 36% n’ont pas d’équipement individuel mis à disposition par leur employeur ». Et parmi ceux qui en ont reçu, « 8% le jugent insuffisant ».
Alors même que le plan 2022-2025 pour la prévention des accidents du travail graves et mortels a fait de la protection des jeunes et des nouveaux embauchés son axe prioritaire, ces chiffres sont très inquiétants. Un point positif néanmoins : plus les risques se multiplient, plus des mesures d’information, de formation et de prévention sont mises en place par les employeurs. « Parmi les sortants exposés à au moins trois risques, ceux travaillant dans l’industrie déclarent moins souvent que la moyenne l’absence de consignes pour préserver la santé (-20 points) et l’absence de formation ou d’information à l’arrivée sur le poste de travail (-14 points). Ils déclarent également moins d’absence d’équipement individuel de protection (-13 points) et lorsqu’ils en ont, ils les jugent moins fréquemment insuffisants (-3 points) ».