mercredi 9 avril 2014
Si 97% des salariés parents considèrent comme importante la question de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie familiale, les ¾ d’entre eux estiment cependant que leur entreprise ne fait pas beaucoup pour les aider.
Que faire ?
4 domaines d’action sont identifiés dans un rapport de l’Agence d’objectifs IRES d’Avril 2013 (associant l’Université Paris 1 - Centre d’économie de la Sorbonne - et la CFDT) :
1. un soutien financier sous forme de primes ou de bons d’achat alloués à l’occasion d’événements familiaux, de complémentaires santé et de mutuelles avantageuses pour les familles, de chèques vacances, chèques restaurant ou chèques emploi-services préfinancés pour rémunérer des prestataires de services de garde d’enfants par exemple, ou encore sous forme de subventions pour des activités culturelles, sportives ou de loisirs ;
2. des prestations en nature sous forme de services comme des places en crèche, en centre aéré, ou pendant les vacances, ou encore sous forme de conciergeries d’entreprise ;
3. des aménagements du travail, et en particulier du temps de travail permettant aux salariés-parents de disposer d’horaires flexibles, de réduire leur temps de travail, ainsi que d’avoir accès au télétravail ou encore de limiter les réunions tardives ;
4. des actions visant à neutraliser l’effet de la parentalité sur les carrières, les salaires ou les droits sociaux. Ces actions concernent les mesures relatives aux congés de maternité, de paternité et parentaux, ou encore les dispositifs visant à réduire les effets de la maternité sur les évolutions professionnelles des mères.
Pour l’instant une intervention peu diversifiée
Les actions en direction des familles, qu’elles émanent de l’employeur, du CE ou de la mutuelle, sont pour l’instant bien « classiques » et se concentrent sur les vacances, les fêtes et les loisirs… Quasiment rien n’est fait plus directement et de façon plus adaptée pour aider à la prise en charge des contraintes familiales percutées par le travail.
Primes de naissance | 53% |
Fêtes de noël pour les enfants | 34% |
Chèques vacances | 30% |
Centres ou colonies de vacances | 19% |
Aide aux études | 16% |
Aide aux frais de garde | 9% |
Services domestiques | 2% |
Places en crèches | 0,8% |
Garderie, centre aéré | 0,6% |
Source : enquête familles et employeur – INED 2004_2005
Quelques bonnes pratiques originales
Elles sont tirées de l’étude IRES et portent sur des groupes d’entreprises, tous secteurs.
Objet | Mesures conventionnelles relevées |
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Neutralisation des effets de la naissance ou de l’adoption sur la carrière | -Garantie d’augmentation de la part fixe du salaire comme l’ensemble des autres salariés
– Entretien avant le départ et au retour pour étudier les conditions de réintégration – Report des congés payés l’année suivante |
Réunions, déplacements, suivi des formations | -Suppression des réunions après 18 h/ 18h30
– Pas de déplacements le weekend – Prise en charge des frais de garde en cas de déplacements hors des horaires normaux – Pas d’activités de formation le mercredi – Formations sur les lieux de travail et dans les horaires normaux. À défaut, prise en charge des frais de garde (300€ maxi) |
Télétravail | -Ouverture du télétravail quelques jours par semaine et en cas de maladie grave des enfants
– Prise en charge des frais incidents (matériel, logiciel, communications…) |
CET | -13ème mois / primes peuvent abonder le CET, utilisable pendant les congés parentaux ou comme RTT après la naissance |
Prévoyance complémentaire | -Contrats de groupe couvrant la famille au même tarif qu’un célibataire |
Garde d’enfants | -Création de crèches d’entreprises, ou participation à des crèches interentreprises, avec financement de l’employeur ou (plus rarement) du CE. |