À quoi est due cette augmentation de l’emploi ? Est-ce dû à des facteurs conjoncturels ?
- À des personnes absentes de leur emploi pour « congé maladie, ou à l’isolement » ?
- À des personnes toujours comptabilisées mais dont l’employeur a peut-être eu la nécessité de recruter « des contrats courts pour les remplacer » ?
- Avec les contraintes sanitaires, on a besoin de plus de personnes pour faire la même chose.
- Certaines entreprises gardent leurs salariés par précaution, vu les tensions sur le marché du travail.
Quels emplois ?
- Pour le seul dernier trimestre de 2021, l’emploi du privé a augmenté de 0,5 % (+106 700) comme au trimestre précédent.
- L’emploi intérimaire enregistre un bond de 9,1 % (71 100 emplois), soit les 2/3 de la hausse totale
- Fin 2021, l’emploi intérimaire se situe 8,2 % au-dessus de son niveau d’avant–crise (64 500 emplois).
Dans quels secteurs l’emploi augmente-t-il ?
- L’emploi industriel (hors intérim) augmente de nouveau légèrement au quatrième trimestre 2021 (+0,2 %), il avait baissé de 1,9 % sur l’ensemble de l’année 2020 (- 56 200 emplois). Fin décembre 2021, l’emploi industriel demeure ainsi inférieur à son niveau d’avant-crise (-1,2 % par rapport à fin 2019 (soit -38 200 emplois).
- Dans la construction, le niveau d’emploi a augmenté de 4,5 % et la valeur ajoutée de seulement 1,4 %, ce qui traduit des pertes de productivité.
- Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié privé ralentit de nouveau : +0,3 % seulement (30 800). L’emploi de ce secteur a été très marqué par les mesures de restrictions sanitaires, baissant de 2,6 % sur l’ensemble de l’année 2020 (soit -298 700 emplois). Il a fortement rebondi en 2021, augmentant au total sur l’année de 4% (+453 100 emplois). Fin décembre 2021, l’emploi dans ce secteur dépasse son niveau de fin 2019 de 1,3 % (soit +154 300 emplois).
- L’emploi salarié privé dans le tertiaire non marchand baisse légèrement au 4ème trimestre (-0,2 %). Il dépasse de 2% son niveau de fin 2019 (soit +49 900).
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Ces évolutions doivent être mises en regard de l’inflation sur la période
- Les prix à la consommation (pour l’ensemble des ménages et hors tabac) augmentent de 1,0 % entre septembre 2021 et décembre 2021 et de 2,8 % sur un an au quatrième trimestre.
- La durée hebdomadaire collective moyenne du travail s’établit à 35,7 heures au 31 décembre 2021.
Les augmentations en 2021 du salaire de base
- L’indice du salaire mensuel de base (SMB) augmente de 0,5 % au 4ème trimestre 2021 et de 1,7 % sur un an dans les sociétés de 10 salariés ou plus de l’ensemble du secteur privé hors agriculture, particuliers employeurs et activités extraterritoriales.
- L’indice du salaire horaire de base des ouvriers et des employés (SHBOE) progresse de 0,7 % au 4ème trimestre 2021 et de 1,8 % sur un an.
En 2021, peu d’augmentation des salaires et des gels salariaux plus importants qu’en 2020
- 45 % des salariés n’ont pas eu d’augmentation en 2021 et près de 30 % ont vu leur rémunération progresser de moins de 2 % (soit moins que l’inflation, estimée par l’INSEE en octobre, sur une année glissante à 2,6 %, contre 0,5 % pour 2020).
L’année 2022 suivra-t-elle la trajectoire de 2021 ? Les économistes restent optimistes, ils prévoient une reprise dynamique et créatrice d’emplois dans certains secteurs : les métiers de la distribution et du commerce ; les métiers du « ed tech » pour des formateurs des technologies et des services en lien avec l’apprentissage ; les métiers de l’informatique et du numérique ; les métiers R&D (recherche et développement) ; sans oublier les métiers de la santé.
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