mercredi 3 janvier 2024
Depuis le 1er mai 2023, le montant brut du Smic est de 1 747,20 euros et après déduction de la CRDS et de la CSG, il est en décembre 2023 de 1 383,08 euros net et est de 1 398,69 euros net au 1er janvier 2024. Au 1er janvier 2023, le montant du Smic mensuel brut avait augmenté de 1,81 % par rapport à août 2022, soit une hausse de 6,6 % sur un an.
Depuis janvier 2021, le SMIC a augmenté de 12,4 % et l’inflation a été de 12,5 %, soit un quasi-maintien de son pouvoir d’achat alors que le salaire moyen a baissé de 2,5 %.
Au 1er janvier 2023, le Smic concernait 17,3 % (soit 3,1 millions) de salariés du secteur privé non agricole :
Revalorisation en cours d’année : si l’indice des prix à la consommation augmente d’au moins 2 % par rapport à l’indice constaté lors de l’établissement du dernier montant du Smic, celui-ci est augmenté automatiquement dans les mêmes proportions.
Revalorisation « coup de pouce » : à tout moment, le gouvernement peut procéder à l’augmentation du Smic. En décembre 2023, le groupe d’experts sur le Smic a rendu son rapport annuel. Il estime que l’augmentation automatique permet de préserver le pouvoir d’achat « au regard de la hausse de l’indice des prix à la consommation ». Il n’y aura pas de coup de pouce.
Au 1er janvier 2024, le Smic est revalorisé de 1,13 %, portant le salaire brut horaire à 11,65 euros. Le Smic est revalorisé chaque année au 1er janvier. Il est indexé sur l’inflation mesurée pour les 20 % des ménages ayant les revenus les plus faibles auquel s’ajoute la moitié du gain du pouvoir d’achat du salaire horaire moyen des ouvriers et des employés :
Au 1er janvier 2024, le montant du Smic s’élève à 1 766,92 euros brut par mois soit 1 398,69 euros net pour 35 heures hebdomadaires. Soit un Smic horaire brut de 11,65 euros et un Smic horaire net de 9,22 euros.
Une réunion au ministère du Travail avec les partenaires sociaux a eu lieu le 11 décembre 2023 sur le suivi des minima conventionnels de branche en dessous du Smic à la suite des 7 hausses du salaire minimum légal intervenues depuis 2021 sous la pression de l’inflation : sur les 171 principales branches, 60 disposaient d’au moins un premier coefficient trop faible au moment de la conférence sociale, soit 200 000 salariés concernés dont les branches principales sont les bureaux d’études techniques, l’hospitalisation privée, l’industrie chimique, le bricolage, les prestations de services…
Les syndicats réclament une augmentation du Smic. La CFDT met toute son énergie sur les négociations de branche et la courbe d’évaluation des salaires. La CFTC réclame d’autres paramètres pour calculer l’augmentation du Smic. La CGT demande la suppression du comité d’experts pour créer un conseil d’orientation des salaires et indexer automatiquement les salaires sur le Smic et sur les prix.
Le rapport 2023 du groupe d’experts sur l’impact du salaire minimum interprofessionnel de croissance sur l’économie française affirme que « la hausse du Smic est un levier fort peu efficace pour lutter contre la pauvreté laborieuse qui s’explique par de faibles quantités de travail (temps partiel et contrats courts) et par des charges familiales lourdes surtout dans le cas des familles monoparentales. Le groupe d’experts recommande de laisser plus de place à la négociation collective et de responsabiliser davantage les partenaires sociaux. Pour l’avenir, 3 types de réformes sont proposés :
En Allemagne, le salaire minimum horaire sera à 12,41 euros à partir de janvier 2024. Au Royaume- Uni, dans 6 mois, il devrait atteindre 11 livres sterling (soit 12,67 euros). Pour atteindre ce taux, le Smic horaire français devrait avoir une hausse de 10 %.
Références