Les raisons
Les motivations sont très variées. On recherche un meilleur emploi, de meilleures conditions de travail et de rémunération, un rapprochement ou une meilleure conciliation vie privée-vie professionnelle, une progression de carrière, un retour à l’emploi après une période chômage ou d’inactivité…
Qui change de métier ?
- Ces changements sont plus fréquents parmi les jeunes puisqu’ils concernent un tiers des 20-29 ans. Leur insertion sur le marché du travail se fait souvent par étapes et ils ont souvent besoin de plusieurs emplois pour rattraper des débuts difficiles.
- Les femmes actives changent plus souvent de métier que les hommes : sortir du temps partiel, concilier vie professionnelle et personnelle…
- Le niveau d’études est un critère important : on change plus souvent de métier avec un bac+2 ou un bac qu’avec moins de diplômes ou avec des diplômes supérieurs.
- Cela dépend aussi de la localisation : les changements les plus nombreux proportionnellement sont en région parisienne.
- La vie de couple limite la mobilité, les célibataires changent plus souvent.
- Également, les personnes immigrées nées hors d’Europe changent eux aussi.
- Les personnes en contrat à durée limitée (intérim, CDD) changent plus souvent de métier que celles en contrat à durée indéterminée. Les fonctionnaires changent 4 fois moins que ceux qui sont en emploi précaire.
- Les mobilités sont plus fréquentes lorsque le métier exercé jusque là comporte des compétences transférables dans d’autres domaines : par exemple l’électricité-électronique, ou dans le commerce, majoritairement avec un changement d’employeur ; de même les salariés de l’artisanat.
- À l’inverse, dans les domaines professionnels où l’accès est réglementé ou se fait par concours, comme l’éducation, la formation (5 % de changements de métier), la santé, l’action sociale, culturelle et sportive (9 %), mais aussi l’agriculture, la marine et la pêche (12 %), la mobilité est plus limitée.
- Enfin, certains métiers attirent particulièrement, en particulier ceux des ingénieurs et cadres de l’industrie : si 26 % ont quitté ce domaine, 39 % l’ont rejoint entre 2010 et 2015.
Ces changements ont-ils été positifs ?
Pour 40 %, la mobilité a été ascendante, avec un changement de groupe social, le double de ceux pour qui la situation s’est dégradée (20 %) et qui estiment que leur situation est plus mauvaise. Ceux qui ont changé de métier perçoivent aussi 2 fois plus souvent que les autres salariés une amélioration de leurs conditions de travail (50 % contre 24 %).
Le choix ou la nécessité, la qualité de la préparation de ces mobilités sont des facteurs déterminants de leur réussite.
Source
- Changer de métier : quelles personnes et quels emplois sont concernés – Dares analyses, novembre 2018, n°049 :
https://dares.travail-emploi.gouv.fr/.../changer-de-metier-quelles-personnes-et-quels-emplois-sont-concernes