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Les clés du social : Plus de parité dans les élections professionnelles

Plus de parité dans les élections professionnelles

Publié le 27 novembre 2024 / Temps de lecture estimé : 2 mn

Il y a de plus en plus de femmes présentes sur les listes électorales et élues aux élections des représentants du personnel, au-delà même de leur proportion parmi les salariés du secteur privé au cours du cycle électoral 2017-2020. Une première ! C’est ce qui ressort de l’étude publiée en octobre 2024 par la DARES (service statistique du ministère du Travail). La progression du nombre de femmes, déjà entamée depuis la fin des années 90, s’est amplifiée au cours de ce cycle électoral à la faveur de l’application de la loi Rebsamen du 17 janvier 2017.

Plus de candidates, plus d’élues

Le nombre total de candidats sur le cycle électoral 2017-2020 a été de 447 194, en recul de 5,1 % par rapport au cycle précédent sous les effets de la réforme des instances de représentation du personnel des ordonnances « Macron » de septembre 2017. La mise place des CSE s’est traduite par une baisse du nombre d’instances et d’élus et une centralisation qui aurait pu nuire à la présence des femmes.

Cela n’a pas été le cas. Au cours de ce cycle, le nombre de candidats hommes a baissé de 12 % par rapport au cycle précédent tandis que celui des femmes a progressé de 5 % avec 199 054 candidates.

Même constat pour les élues dont le nombre a progressé de 3,9 % (141 270 élus) alors que celui des hommes élus a diminué de 12,2 %.

La proportion de femmes parmi les candidats a été 44,5 % sur le cycle 2017-2020. Pour la première fois cette proportion est supérieure à la proportion des femmes parmi les salariés du secteur privé (44,0 %). Elle a progressé de 4,3 points par rapport au cycle précédent alors qu’elle avait atteint les 40 % lors du premier cycle électoral après la loi d’août 2008 sur la représentativité (2009-2012), et peu évolué au cycle suivant (40,2 %). On constate une évolution analogue chez les élues (+4,1 points). La loi Rebsamen de janvier 2017 visant à une représentation équilibrée des femmes et des hommes a donc permis cette évolution.

Progression plus forte encore chez les ingénieures et cadres

Alors que la proportion de candidates est la plus forte dans les collèges ouvriers-employés (45,1 %), c’est dans le collège ingénieurs et cadres (+8,7 %) qu’elle a le plus progressé rattrapant ainsi une bonne partie du retard sur les autres collèges (43,8 %).

Les femmes les mieux représentées chez Solidaires et la CFDT

On trouve 45,3 % de femmes sur les listes CFDT, 44,7 % sur celles de Solidaires, 44,1 % à la CFTC, 42,4 % à l’UNSA et 41 % à FO. La CGT avec 39,8 % et la CFE-CGC avec 39,3 % sont légèrement en dessous de la barre des 40 %.



On ne sait pas ce que donnera le cycle actuel 2021-2024 alors qu’il y a eu de nombreux renouvellements de mandats. En attendant, saluons ce résultat et la progression de la parité alors qu’au début des années 2000 la proportion de femmes parmi les candidats n’était que de 32 %.


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