samedi 8 juin 2019
Le taux d’activité des 55-64 ans continue d’augmenter. Il est de 56 % en 2018. Cette hausse de 0,9 point s’est traduite à la fois par une augmentation de leur taux d’emploi et de leur taux de chômage. Le taux d’emploi a augmenté de 0,5 point au cours de l’année 2018, mais il est toujours inférieur à celui de l’Union européenne. Dans l’emploi, les séniors sont plus souvent à temps partiel. Leur taux de chômage est inférieur au taux de chômage des actifs, sauf pour la part des chômeurs de longue durée qui est supérieure chez les séniors (60,2 % en 2018, malgré une diminution de 5,5 points entre 2017 et 2018).
Pour la 5ème année consécutive, le taux d’activité des 55-64 ans dépasse son plus haut niveau atteint à la fin des années 1970 où l’âge légal de retraite était encore de 65 ans. La forte hausse de l’activité des seniors depuis début 2008 porte celle de l’ensemble des 15-64 ans En 2018, le taux d’activité des 55-64 ans est de 53,9 % pour les femmes et de 58,3 % pour les hommes. La hausse du taux d’activité au cours de l’année 2018 a été plus rapide pour les femmes (+1,1 point contre +0,6 point pour les hommes).
Le taux de chômage des seniors repart à la hausse en 2018 (+0,5 point). En moyenne, en 2018, le taux de chômage (proportion de chômeurs parmi les actifs) des personnes âgées de 55 ans ou plus atteint 6,5 %, et 3,8 % de l’ensemble des 55-64 ans sont au chômage.
En 2018, comme depuis 2003, la part des chômeurs de longue durée est nettement plus élevée pour les seniors : 60,2 % des 55 ans ou plus au chômage le sont depuis au moins 1 an, contre 41,8 % pour l’ensemble des chômeurs de 15 à 64 ans. Avec un taux de chômage plus faible et une part de chômeurs de longue durée plus élevée, le taux de chômage des seniors devient assez proche de celui de l’ensemble des actifs et baisse entre 2017 et 2018 dans les deux cas.
Les conditions d’emploi des seniors diffèrent sensiblement de celles de l’ensemble des actifs occupés.
Par ailleurs, les salariés âgés de 55 ans ou plus occupent deux fois moins souvent des emplois temporaires : seuls 7,3 % sont en contrat temporaire (y compris les CDD de la fonction publique ou intérim) en 2018, contre 15,3 % pour l’ensemble des salariés. La part des salariés en contrat temporaire baisse nettement pour les seniors entre 2017 et 2018 (-0,6 point contre -0,1 point pour l’ensemble des salariés), après une forte hausse entre 2009 et 2017 (+2,2 points pour les seniors contre +2,6 points pour l’ensemble des salariés).
La proportion de retraités qui travaillent entre 60 et 69 ans reste stable. En 2018, parmi les actifs occupés âgés d’au moins 55 ans, 496 000, soit 10 %, déclarent percevoir une retraite ou être préretraités. Le cumul emploi-retraite concerne 7 % des retraités de 60-64 ans et 12 % des personnes en emploi de cette tranche d’âge. Ces proportions atteignent respectivement 5 % et 62 % pour les 65-69 ans. De 2013 à 2018, la proportion de retraités qui travaillent entre 60 et 69 ans est restée stable, comprise chaque année entre 5 % et 6 % en France métropolitaine.
Entre 2000 et 2017, la hausse du taux d’activité des seniors en France est proche de la moyenne européenne. En 2017, le taux d’activité des 55-64 ans en
France est inférieur de 5,7 points à celui de l’Union européenne à 28 pays. Pour les 55-59 ans, il est de 2,1 points plus élevé en France, légèrement plus faible pour les hommes et supérieur de près de 5 points pour les femmes. Pour les 60-64 ans, il est inférieur de près de 14 points à celui de l’Union européenne, et l’écart est particulièrement fort pour les hommes (-21,4 points contre -6,4 points pour les femmes). La participation au marché du travail apparaît particulièrement faible pour les 65-69 ans. Leur taux d’emploi en France n’est que de 6,6 % en 2017, contre 12,7 % dans l’UE. Enfin, en 2017, le taux de chômage des 55-64 ans est en France légèrement supérieur à celui de l’UE (+0,7 point).
Le taux d’emploi et de chômage des séniors âgés de 55 à 64 ans ne dépend pas que du marché du travail mais de plusieurs facteurs, comme celui des politiques de management des entreprises pour leurs salariés âgés, des dispositifs d’accompagnement des politiques sociales des fins de carrière et de la prise en compte de la pénibilité et surtout des possibilités des différents âges de départ à la retraite. |
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