samedi 1er mai 2021
L’État a mis en place plusieurs outils statistiques pour comprendre comment les entreprises se sont adaptées à la crise, quelles difficultés elles ont rencontrées, quels recours aux différents dispositifs elles ont mis en place (télétravail, chômage partiel…). Quelles mesures de prévention dans l’entreprise… ? L’enquête mensuelle de la DARES auprès des entreprises vise à analyser la façon dont les entreprises adaptent, mois par mois, leur organisation du travail confrontée à la crise sanitaire et aux mesures ministérielles de protection.
L’enquête couvre les établissements des entreprises de 10 salariés et plus. Sont exclus du champ des salariés les intérimaires et les stagiaires. Tous les secteurs sont couverts, à l’exception des établissements d’activité principale et de catégories juridiques suivantes :
L’enquête couvre donc 15 millions de salariés sur les 25 millions en emploi de l’ensemble de l’économie et des services publics en France métropolitaine et les Dom (hors Mayotte). Les données sont collectées une fois par mois par internet depuis avril 2020.
Au 4ème trimestre 2020, l’indice du salaire mensuel de base (SMB) augmente de 0,3 % et de 1,5 % sur un an dans les sociétés de 10 salariés ou plus de l’ensemble du secteur privé hors agriculture, particuliers employeurs et activités extraterritoriales. Il augmente de 0,3 % dans le tertiaire et de 0,2 % dans la construction et l’industrie.
L’emploi au 4ème trimestre 2020 de salariés en contrat à durée déterminée (CDD) s’établit à 10,5 % (13,0 % des salariés pour les entreprises de 10 à 19 salariés, 8,8 % pour les salariés des entreprises de 500 salariés et plus). Le recours aux CDD varie en fonction des secteurs d’activité.
Bilan en février 2021 : en février, l’activité reste stable malgré l’impact du couvre-feu. Les arrêts et fortes baisses d’activité sont concentrés dans les secteurs concernés par les fermetures administratives (Hébergement-restauration, Arts, spectacles et activités récréatives).
Le télétravail en février représente plus d’un quart des salariés comme le mois précédent, mais ils sont moins nombreux à avoir télétravaillé tous les jours de la semaine. 69 % des salariés pouvant télétravailler ont une présence ponctuelle sur le site pour effectuer des tâches ne pouvant être effectuées à distance. Au cours de la dernière semaine de février, parmi les salariés qui travaillaient 26 % étaient en télétravail et 74 % travaillaient sur site comme en janvier.
Incertitudes sur les PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) pour l’avenir. Près de 8 % des salariés sont employés par une structure pour laquelle un PSE est considéré comme possible, probable, prévu ou déjà fait, l’incertitude restant toutefois très forte (35 % ne savent pas). Enfin, les entreprises exportatrices sont particulièrement incertaines sur leurs perspectives d’exportation (70 % ne savent pas dater le retour à la normale).
L’emploi intérimaire augmente en février 2021. Après s’être effondré en mars et avril 2020 au début de la crise sanitaire liée au covid-19, l’emploi intérimaire a rebondi les mois suivants. Depuis décembre 2020, il est quasi stable : il baisse légèrement en janvier 2021 (-0,3 % soit -2 300 intérimaires) et repart un peu à la hausse en février (+0,4 % soit +3 100).
En février 2021, 35 800 ruptures conventionnelles (relatives à des salariés non protégés) ont été homologuées. Leur nombre augmente de 1,7 % en un mois, après trois mois consécutifs de baisse, mais diminue de 4,0 % sur un an.
La crise sanitaire a changé les modes de travail. Depuis le 3 avril 2021, le confinement rebat les cartes de l’organisation du travail. La première semaine d’avril, 37 % des salariés ont été en télétravail, avec une organisation du travail, d’un jour minimum en présentiel sur la semaine. La DARES continue son travail et a mis en place l’enquête « Tracov », sur le vécu du travail et du chômage pendant la crise sanitaire.
Références